Bovins : faire les bons choix pour passer la crise
Au cours de la session qui se déroulait à la ferme expérimentale de Thorigné-d’Anjou, lundi 19 septembre, la Chambre d’agriculture s’est penchée sur la filière bovine du département.
Réfléchir à l’adaptation des exploitations ligériennes à la crise, tel était le but de la session de la Chambre d’agriculture du Maine-et-Loire qui se déroulait à la ferme expérimentale de Thorigné-d’Anjou, lundi 19 septembre. Au cœur du débat, la crise bien sûr mais aussi les réponses à apporter et les erreurs à ne pas commettre pour que les éleveurs puissent se dégager un revenu raisonnable.
L’extension : pas forcément une solution
Résumant plusieurs années de collecte de données et d’expérimentation, l’intervention de François Battais, conseiller à la Chambre d’agriculture, sur la production laitière a mis en évidence qu’il n’y a « pas de réelle économie d’échelle avec plus de volume produit par exploitation. Le gain de productivité par travailleur en augmentant le volume est aussi très restreint ». Pour avoir un repère plus intuitif, le conseiller préconise de se limiter à 50-55 vaches par UTH. « Au delà, il devient difficile de suivre correctement le troupeau. En moyenne, le revenu par UTH n’est pas non plus augmenté », continue François Battais. Dans la continuité, les deux conseillers, François Battais pour le lait et Bertrand Galisson pour la viande bovine, ont insisté sur la nécessité de ne pas se précipiter dans l’investissement. « Il ne faut pas essayer de faire en 15 ans ce que nos parents ont fait en 30 », commente François Battais qui conseille la modernisation des bâtiments plutôt que la construction de nouvelles structures. « Une installation avec la volonté de construire un nouveau bâtiment, ça ne passe pas », explique Bertrand Galisson, avant de rappeler que les performances des bâtiments chez les bovins « n’ont pas eu de progrès significatifs comparés aux autres élevages ». Investir dans de telles structures est donc, pour lui, un choix qui doit se faire après mûre réflexion et seulement si le besoin s’en fait réellement ressentir.
Lire l'intégralité de l'article dans l'Anjou agricole du 23 septembre 2016.