Chambre d'agriculture de Maine-et-Loire : François Beaupère passe la main
François Beaupère laisse son mandat de président de Chambre d’agriculture du Maine-et-Loire. Son successeur sera élu lors de la session Chambre départementale du mercredi 1er juillet.
Pourquoi avez-vous décidé de mettre fin à votre mandat de président de la Chambre départementale ?
François Beaupère : la décision s’est faite assez naturellement, en concertation avec l’équipe restreinte d’élus. Au mois de janvier, j’avais été élu président de la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire, suite au décès de Claude Cochonneau. Je n’avais pas mesuré à l’époque la charge de travail et l’implication qui en découleraient, surtout que je suis devenu dans le même temps 2ème vice-président de l’APCA*. Aujourd’hui, je souhaite tout simplement laisser la place à des élus qui soient présents au département. Il n’y aura pas de rupture dans la politique menée et l’équipe restera la même, avec des modificatons a minima. Je compte rester dans le bureau.
Depuis le 2 juin, je ne suis plus président et c’est la première vice-présidente, Christiane Lambert, qui assure l’interim. Lors de la session du 1er juillet, nous procéderons à l’élection d’un nouveau président. Nous entamerons aussi un cycle de rencontres sur le thème de l’élevage, puisque les 5 chambres vont réfléchir à un plan d’action, émettre des propositions. Un temps fort devrait avoir lieu en novembre et peut-être un congrès en janvier 2021, à l’instar du congrès sur l’eau de cette année.
Vous avez été à la tête de la Chambre durant 7 ans et demi. Quel bilan en tirez-vous ?
Quand j’évoque ces années, je retiens en premier lieu le côté relationnel et la confiance en une équipe très professionnelle. C’est très confortable de pouvoir déléguer sans se retourner.
Mon action et celle de l’équipe a toujours été dans le même sens, celui de la recherche du meilleur accompagnement pour les agriculteurs. Aujourd’hui, alors que de nouvelles équipes municipales sont ou vont être élues, nous allons porter nos ambitions auprès de ces élus, notamment sur l’alimentation, question qui a été au cœur de la crise du Covid. Mais le plus grand enjeu, c’est bien sûr celui du changement climatique. Il est essentiel de trouver des solutions, car nous aurons beau avoir des fonds, sans fourrages on ne pourra pas nourrir nos animaux...
Cela vient d’être confirmé par un vote le 12 juin : la Chambre d’agriculture de Mayenne va rejoindre l’échelon régional au 1er janvier. Votre réaction ?
Il est intéressant que l’on retrouve ainsi une unité des cinq chambres. Nous sommes prêts à intégrer la Mayenne. Mon seul regret est que Claude ne soit pas là pour voir l’aboutissement de ce travail...
La crise du Covid a d’ailleurs montré la pertinence de notre fonctionnement régional. Nous sommes une des chambres qui a, en France, le mieux résisté à la perte de chiffre d’affaires. Travailler à 4 chambres, ou à 5 prochainement, c’est plus facile qu’ à 10 ou 12...
*Assemblée permanente des Chambres d’agriculture.