Session
Chambre d’agriculture : des finances saines pour envisager l’avenir
Les élus ont approuvé, lundi, les comptes financiers de 2007 et évoqué l’actualité (FCO et qualité de l’eau).

Nous avons trouvé un rythme de croisière sur le plan financier. C’est une situation qui nous permet de voir comment les choses vont évoluer par rapport à de nouvelles missions qu’on veut nous donner ou que nous allons prendre ». Le président de la Chambre d’agriculture, Jean-François Cesbron a présenté, lundi dernier, lors de la session de la Chambre d’agriculture, à Angers, des finances saines lors de la clôture de l’exercice 2007. Le budget de 13 millions d’euros affiche un résultat positif (313 869,48 euros), une augmentation du fonds de roulement à 22 % (+ 459 666,22 euros) et une capacité d'autofinancement à 779 227,61 euros. Une gestion maîtrisée de la masse salariale, un faible taux d’endettement et la volonté d’offrir de nouvelles prestations sont les clefs d’une sérénité financière retrouvée.
FCO : qui vaccinera ?
Pascal Gallard, président du pôle élevage de la Chambre a refait le point sur la situation du département face à la propagation de la fièvre catarrhale (2 foyers en 2007 et 4 en 2008). Le département est en périmètre interdit depuis le 26 février 2008. « Pour freiner la propagation de cette maladie véhiculée par un moucheron, les élevages bovins, ovins et caprins doivent être désinsectisés avant l’arrivée des vaccins prévue normalement au mois de juin », souligne Pascal Gallard. Des mesures qui entraînent des coûts importants. « En Maine-et-Loire, pour un cheptel de 200 bovins, il faut compter entre 1 200 et 1 500 euros de frais pour la vaccination et la désinsectisation, précise Christiane Lambert. Au plan national, le coût des vaccins s’élèverait à 40 millions d’euros et celui de la pose à 110 millions ». Pour des raisons d’organisation, de délai et de coût, Pascal Gallard rappelle que « les éleveurs veulent être partenaires des vétérinaires pour vacciner ». Une maladie qui a également entraîné la fermeture de la frontière italienne aux importations de broutards. Le préfet de Maine-et-Loire devait alerter le cabinet du Premier ministre et celui du ministre de l’Agriculture sur le fait que 1 500 animaux restent bloqués chaque mois en Maine-et-Loire, faute de pouvoir les exporter. Les 6 millions d’euros annoncés par le Premier ministre devaient prendre en charge une partie des coûts liés au report de vente subis par les éleveurs.
NOËLLE HUART