Aller au contenu principal

Vie des entreprises
Chez DSV France, les fourragères de demain sélectionnées aux Rosiers-sur-Loire

DSV, une des plus importantes entreprises allemandes de sélection végétale, implantée dans 7 pays dans le monde, sélectionne des semences fourragères et de gazon sur son site des Rosiers-sur-Loire.

Parcelles de semences fourragères aux Rosiers-sur-Loire
© @SEMAE-E.Saumureau

Presque centenaire,  puisque née en 1923, la société allemande DSV emploie aujourd’hui 700 salariés dans le Monde, et maîtrise toute la chaîne de la production de semences, de l’obtention de variétés à la commercialisation. Et cela dans différents types de semences  : les graminées fourragères et à gazon , les colzas oléagineux, les céréales, les légumineuses fourragères, les cultures dérobées. Outre l’Allemagne, l’entreprise est implantée en France avec un siège dans la Beauce (Terminiers, Eure-et-Loir), où se réalise de la sélection en blé tendre, colza et screening orge, et une station en Anjou aux Rosiers-sur-Loire. Elle est présente aussi en Angleterre, en Pologne, en Ukraine, aux Pays-Bas, au Danemark et en Argentine.Les  productions de semences sont réalisées par 1 500 multiplicateurs en Allemagne, France, Pays-Bas, Danemark et Pologne.  

Adaptation au changement climatiqueDSV est implanté en Anjou depuis la fin des années 90. Le site est tenu par une petite équipe de 4 permanents : deux sélectionneurs et deux assistants de sélection. Les essais sont réalisés sur la station, sur une surface de 25 ha, ainsi que chez des agriculteurs partenaires. Là-bas, s’élaborent les variétés de semences fourragères qui viendront sur le marché dans les années futures : « notre rôle est de déceler les besoins à l’échéance 15-20 ans, en espérant que le travail porte ses fruits, et tout cela dans un contexte d’accélération du changement climatique », explique Yannick Quitté, sélectionneur et responsable de la station, présent aux Rosiers depuis 2000. La sélection est donc un travail de longue haleine : « il faut compter au minimum 15 ans entre le début de la sélection et la mise en marché des semences », poursuit Yannick Quitté. « On voit apparaître sur le marché français seulement aujourd’hui les premières variétés obtenues aux Rosiers. C’est très long. Mais parfois, nous pouvons avoir de bonnes surprises dans les croisements et parvenir à sortir des variétés en moins de 15 ans ». Le site des Rosiers sélectionne un large spectre de fourragères : des graminées  ( RGA, RGH, fétuque, dactyle...) , des légumineuses (trèfle blanc, trèfle violet...). Il a l’avantage d’être le site européen de DSV situé le plus au Sud. « Nous sommes spécialisés sur la question de l’adaptation au changement climatique, sur la résistance à la sécheresse et aux fortes températures », résume Yannick Quitté. Les Rosiers sont aussi un centre de test européen pour la résistance aux rouilles. « La pression rouille est forte ici, cela nous permet d’avoir des conditions intéressantes de test ».

Du gazon résistant et pérenneAvec les fourragères, l’autre spécificité de ce site est la sélection de gazons. « La sélection est plus compliquée dans ce domaine, nous commençons juste à déposer des variétés », explique Yannick Quitté. La recherche porte sur des gazons pour différents usages :  grand public, paysagistes, communes, stades, golfs... Les critères sont l’aspect esthétique, la densité, la finesse... « La résistance aux maladies devient un critère de plus en plus important, car nous constatons qu’il y a de plus en plus de pression ». La capacité à s’adapter au changement climatique est aussi, bien sûr, prise en compte. « Ce que nous recherchons, ce n’est pas forcément d’obtenir du gazon toujours vert  non irrigué, mais quelque chose de pérenne même en conditions difficiles, afin qu’il arrive à passer une sécheresse modérée ».

S.H.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

FDSEA et JA en tête dans le Maine-et-Loire

Le dépouillement du scrutin des élections Chambre d'agriculture qui s'est clôturé le 31 janvier 2025 avait lieu ce jeudi 6…

JA et FDSEA l'emportent dans le Maine-et-Loire

A l'issue du dépouillement des votes à la Préfecture de Maine-et-Loire le 6 février dernier, le Préfet a proclamé les…

Anthony Germond, trésorier de la Cuma Biolys ; Alexis Leroy, salarié, et Jérémy Boutin, devant le matériel de la Cuma, l'automoteur d'épandage Holmer et la tonne.
Une organisation collectivepour l'épandage de digestat
À Bellevigne en Layon (Faveraye Machelles), la Cuma Biolys gère l'épandage de digestat de deux unités de méthanisation, fédérant…
"On veut que le score progresse. Il est important d'aller chercher des points supplémentaires", encourage Stéphane Aurousseau.
La force des réseaux au travail
Faisant liste commune pour les élections Chambre d'agriculture, FDSEA49 et JA49 ont organisé un rassemblement de leur réseau, ce…
Dans le parc de containers est testé le lien entre nutrition des pommiers et stimulateurs de défense des plantes.
Le verger du futur se construit à Angers
Parmi les travaux de recherche du centre Inrae Pays de la Loire, ceux sur la réduction des produits phytosanitaires mobilisent…
Un mois avant le concours, Roosevelt est isolé du troupeau, dans un box paillé généreusement pour le préserver des blessures et salissures.
Roosevelt monte à Paris

Roosevelt, le taureau de Thierry Hamard est sélectionné pour le concours de la race charolaise au Salon de l'agriculture à…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois