Porc
Comité régional : des sujets sensibles à l’ordre du jour
Interview de Jacques Lemaître, président du CRP.

À l’occasion de l’assemblée générale du CRP jeudi 22 mai, vous avez choisi un thème abordant les distorsions de concurrence. Est-ce un des leviers d’actions pour maintenir la filière porcine ligérienne ?
Jacques Lemaître : de réelles distorsions de concurrence existent entre les principaux bassins de production de porcs européens. L’application des réglementations environnementale ou sur le bien-être est variable d’un bassin à l’autre, sachant que la France apparaît comme la zone la plus exigeante. Toutefois, d’autres points expliquent que la filière porcine française s’enlise depuis quelques mois. Dans les autres bassins de production, une réelle organisation de filière existe permettant de faire fluctuer le prix du porc en fonction de la réalité du marché. En France, on a plus l’impression que la volonté de la filière est de proposer le prix le plus bas possible, sans tenir compte de la hausse du coût de production des éleveurs ou de la demande de la part des consommateurs. Pendant les longs ponts du début du mois de mai, les linéaires des GMS n’ont pu être remplis faute d’approvisionnement de la part des abattoirs.
Le marché du cadran est la référence pour la grande distribution ainsi que pour les pays concurrents. Si le prix au cadran augmente, en général, le prix dans les linéaires suit cette tendance. Qu’attend la filière ?
Certes des distorsions sont constatées au sein de l’Union Européenne mais quelle est la priorité à ce jour ? Agir pour diminuer ces distorsions ou œuvrer pour organiser une filière porcine française avec des objectifs communs? À chaque acteur de la filière de se prononcer.
Recueilli par C.J.
Ce sujet et les autres thèmes abordés hier lors de l’assemblée générale seront développés dans le journal du 30 mai 2008.