Concours Vegepolys Valley : le végétal inspire les jeunes entrepreneurs
Le concours de startups organisé par le pôle de compétitivité Végépolys Valley a récompensé 4 projets, vendredi 4 décembre, en visio-conférence.
Le concours de startups organisé par le pôle de compétitivité Végépolys Valley a récompensé 4 projets, vendredi 4 décembre, en visio-conférence.
La 5ème édition du concours Végépolys Valley, s’est déroulée cette année, à distance. Le concours récompense des startups innovantes françaises dans le domaine du végétal, créées il y a moins de 18 mois ou en cours de création. Sur les 29 dossiers reçus (dont 7 des Pays de la Loire), 12 ont été pré-sélectionnés et les entrepreneurs ont présenté leurs projets au jury, le 4 décembre. Complémentation alimentaire, lutte contre le gaspillage, valorisation du chanvre, réduction de l’usage des phytos, relocalisation de la production des protéines végétales, efficience énergétique dans les serres... Les thématiques abordées étaient bien en résonance avec les problématiques actuelles. Avec les 4 projets sélectionnés, le jury a récompensé la jeunesse et l’ambition. Chacun des 4 projets bénéficiera d’une aide de 10 000 euros et d’un accompagnement opérationnel et stratégique du pôle Vegepolys Valley et de ses partenaires.
Les lauréats :
- Boss propose des services de customisation de lots de semences basés sur l’utilisation d’une technologie de priming innovant permettant de stimuler de façon endogène et naturelle la germination des semences.
- Agribuilders est une société qui conçoit des solutions innovantes de traitement par drone pour l’agriculture, qui favorisent une réduction de l’usage de pesticides et améliorent les conditions de travail des agriculteurs, sans surcoût.
- SAS Bourmault est une entreprise familiale qui va proposer des pailles à boire en seigle cultivées et fabriquées en Sarthe, en quantité industrielle, pour remplacer les pailles en plastique. Elles seront 100% naturelles et biodégradables.
- La tannerie végétale a élaboré un matériau souple 100 % végétal et recyclable inédit, au très faible impact environnemental et facilement industrialisable. Cette alternative permettra aux acteurs du luxe de faire un pas de plus vers leur vision d’une maroquinerie plus éthique et plus verte.
S.H.
La jeune Sarthoise veut percer le marché de la paille à boire
Exploitante agricole avec ses parents à Luché-Pringé en Sarthe, Cassandra Bourmault et sa famille présentent un projet original de diversification à partir du végétal : des pailles à boire en seigle, une plante que l’exploitation cultive depuis 30 ans. Un produit local, « 100 % naturel et biodégradable », qui trouverait sa place entre « les pailles de papier, fragiles et qui se dissolvent et les pailles de bambous, non produites en France », argumente la jeune entrepreneuse de 26 ans. Un produit qui, en est-elle persuadée, contribuera à « améliorer l’image de l’agriculture », alors même que les pailles plastiques seront interdites dans l’UE à partir de janvier 2021. Les marchés visés sont ceux des restaurateurs et grossistes, les GMS, les bars et discothèques, et les particuliers. Cassandra Bourmault projette, d’ici 4 ans, de produire 30,5 millions de paille, de créer 13 emplois, pour un chiffre d’affaires estimé à 2 millions d’euros.