Influenza aviaire
Confinement des volailles étendue à tout le territoire français
Dans le Maine-et-Loire, 7 foyers d’influenza aviaire sont recensés. Le dernier cas date d’il y a une dizaine de jours. Mais la DDPP du Maine-et-Loire se montre inquiète sur la diffusion du virus dans les prochaines semaines.
Dans le Maine-et-Loire, 7 foyers d’influenza aviaire sont recensés. Le dernier cas date d’il y a une dizaine de jours. Mais la DDPP du Maine-et-Loire se montre inquiète sur la diffusion du virus dans les prochaines semaines.
« La circulation du virus est extrêmement forte dans l’avifaune sauvage », explique Eric David, directeur de la DDPP 49, lors d’un point presse organisé, mercredi 9 novembre pour faire un point de situation sur le département angevin. L’absence d’intersaison a permis au virus de continuer de circuler. « Aujourd’hui, on constate plusieurs souches de virus sur la faune sauvage. Et elle le restitue aux animaux d’élevage… » La DDPP est inquiète parce que « cette très forte circulation du virus sur la faune sauvage est à un niveau jamais atteint… Même au plus fort de la crise que nous avons vécue l’année dernière », insiste Eric David. La baisse des températures des prochaines semaines devrait, en plus, augmenter le risque de propagation du virus.
50 foyers en France
C’est dans ce contexte que le niveau de risque de la grippe aviaire est passé au niveau élevé sur l'ensemble du territoire français. Désormais, tous les éleveurs français sont contraints de confiner leurs volailles.
En France, on dénombre 50 foyers d’influenza aviaire. 44 concernent la faune captive (zoo ou basse-cour). « Un sur 2 se situe dans la région des Pays de la Loire », souligne le directeur de la DDPP. La moitié des foyers sont des palmipèdes et 40 % des dindes. « La dinde est une espèce qui présente une sensibilité importante même avec une faible concentration du virus. » Le directeur préconise d’éviter le plus possible la pratique du détassage. « C’est à ce moment qu’on augmente le risque d’introduction et de diffusion du virus. »
Eric David a rappelé l’importance de maintenir les mesures de biosécurité. « C’est un facteur essentiel pour éviter l’effet tache d’huile d’un foyer primaire dans d’autres élevages. La moindre faute de biosécurité suffit à faire entrer le virus. Mais ces mesures ne sont pas non plus une garantie à 100 %. » Aujourd'hui, il n'a pas été observé de circulation de virus d'élevage à élevage.
Mesures d’abattage préventives
En Maine-et-Loire (comme dans tous les départements des régions Pays de la Loire, Bretagne et en Deux-Sèvres), un arrêté met en place des mesures de dépeuplement préventif. 1 km autour d’un foyer d’IAHP détecté, toutes les volailles sont abattues sauf pour les élevages reproducteurs. Entre 1 et 3 km, les élevages de dindes et de canards sont abattus rapidement. « Nous ferons en sorte qu’ils soient valorisés en abattoir si cela est possible. » Dans un périmètre de 3 à 10 km, l’abattage préventif est conseillé en dindes et canards. Ces mesures ont pour but de limiter l’épizootie. « Aujourd’hui, l’influenza aviaire est un problème de santé publique animale. Faisons en sorte qu’elle ne devienne pas un problème de santé publique humaine. » Pour rappel, en septembre dernier, un employé d'une exploitation avicole espagnole a contracté la grippe aviaire. Il est resté asymptomatique