Méthanisation
Contribuer à la transition énergétique sans concurrencer les productions agricoles
La FDSEA et JA 49 prennent la parole sur le sujet de la méthanistion. Ils rappellent que
la production d'énergies ne doit pas conduire à l'aggravement de l'accaparement des terres.
La FDSEA et JA 49 prennent la parole sur le sujet de la méthanistion. Ils rappellent que
la production d'énergies ne doit pas conduire à l'aggravement de l'accaparement des terres.
« Plus de 50 unités de méthanisation agricole sont en fonctionnement dans la région, portées par des collectifs d’agriculteurs ou des exploitations. De nouveaux projets émergent, en injection dans le réseau de gaz ou en cogénération (production d’électricité).
Ces projets répondent à plusieurs objectifs : un revenu complémentaire par la vente d’énergie, une optimisation de la gestion des effluents d’élevage et de la fertilisation des cultures. Ils contribuent au défi de la transition vers les énergies renouvelables par une production locale, et permettent parfois des partenariats avec les collectivités ou des riverains qui peuvent bénéficier de la chaleur produite pour leurs bâtiments.
Mais la situation n’est pas toujours rose dans le monde des énergies vertes. L’intégration excessive de végétaux dans les méthaniseurs, pour en augmenter l’efficacité et pallier au manque d’effluents en période estivale, peut concurrencer la production de cultures et de fourrages sur le territoire. Des agriculteurs sont tentés de se tourner vers cette solution, en raison de la volatilité des prix et d’un manque de rentabilité de leurs productions végétales ou animales. Nous déplorons que ce manque de rentabilité conduise à une aggravation de l'accaparement des terres pour la production d'énergie.
Pour la FDSEA et JA, les méthaniseurs doivent être un prolongement, un complément des productions agricoles, pour soutenir le revenu et pérenniser les exploitations. Nous le rappelons haut et
fort : notre vocation est d’abord nourricière. Nous ne voulons pas d’une agriculture tournée vers l’énergie au détriment de l’élevage et des cultures. Cela suppose, pour chaque projet, de trouver un compromis entre l’efficacité des unités de méthanisation en intégrant une part des cultures intermédiaires à vocation énergétique, et la préservation des surfaces dédiées aux fourrages et cultures de vente.
Nous militons également pour intégrer les projets de méthanisation agricole dans les dynamiques territoriales. Concrètement cela signifie une concertation locale en amont des projets, une maîtrise des nuisances, et des partenariats avec les collectivités lorsqu’ils sont possibles (gestion des déchets verts, chauffage des bâtiments, station GNR…). Ce sont des conditions importantes pour une bonne intégration des méthaniseurs dans leur territoire.»