Perspectives
Coop de France Ouest : deux défis pour assurer l'avenir
Coop de France Ouest, le syndicat des coopératives de Bretagne, Normandie et Pays
de la Loire, prépare l'avenir, entre restructuration et relations producteurs-entreprises à redéfinir.

Auto-persuasion ou réelle confiance, les coopératives de l’Ouest croient en leur avenir. Elles l’ont préparé lors de leur assemblée générale du 18 mai, à Rennes. Première étape pour construire cet avenir, les restructurations et autre mise en commun vont bon train. Après Laïta, c’est au tour de Coopagri, de la Cam et d’Éolys, d’Agrial et d’Elle et Vire.
« Ces cheminements sont longs, mais créent de véritables dynamiques collectives », assurent les représentants des coopératives.
Autre élément fondamental pour préparer l’avenir, les nouvelles relations qui devront régir les liens entre producteurs et coopératives. « L’encadrement des marchés disparaît. Pourtant, il faut bien structurer les échanges entre les différents maillons d’une filière pour faire face à la volatilité des marchés, souligne Jean-Yves Ménard, secrétaire général de Coop de France Ouest. Certaines productions ont déjà des expériences en ce sens. Appuyons-nous sur cela pour progresser et faire des propositions, dans le cadre de la LMA, entre autres ».
Les coopératives veulent porter ce débat au niveau européen. « Les entreprises françaises exportent beaucoup et, en même temps, nous sommes embêtés par les importations, souligne Jean-Marie Gabillaud, président de Coop de France Ouest. De toute façon, les solutions que nous trouverons devront être euro-compatibles. Autant penser européen et se battre avec les mêmes armes ».
À l’heure où se développent l’étiquetage du pays d’origine et l’affichage du bilan carbone, les coopératives veulent faire valoir leurs atouts de proximité et d’implication environnementale. « Ces différentes voies nous permettront de rendre nos coopératives plus robustes pour
absorber les chocs des marchés ».
En attendant, les coopératives reconnaissent traverser une « passe difficile ». « Elles font tout leur possible pour soutenir leurs sociétaires, assure Jean-Marie Gabillaud. Il y a eu des flux d’argent significatifs, en fonction des marges de manœuvre de chaque coopérative ». Chacune à leur échelle, les coopératives mènent des actions de solidarité avec leurs sociétaires : avance de trésorerie, ouverture de crédit, accompagnement technique et économique, le tout en maintenant leurs investissements sur 2009.
Cécile Julien