Aller au contenu principal

Météo
Cultures : la pluie se fait attendre...

Le déficit hydrique commence à inquiéter les agriculteurs du Maine-et-Loire.

© AA

« Depuis le début de l’année, les précipitations font défaut », constate  Lionel Salvayre, Référent Territorial des Pays de la Loire pour Météo France. Avec 135 mm en moyenne sur le département depuis le 1er janvier, 2022 est une des années les plus sèches. « Il manque à peu près 65 mm soit environ 35 %. Cela représente  grosso modo un mois de pluie ».
Ce déficit hydrique se fait déjà ressentir dans les exploitations du Maine-et-Loire. à Saint Georges des Sept voies, Alexandre Chauvry constate un cruel manque d’eau. « Depuis le début de l’année, il n’est tombé que 80 mm sur mon secteur. » Les 5 mm du week-end du 23-24 avril ont juste été suffisants pour favoriser la levée des 17 ha de maïs semés la veille. « On aurait eu besoin de 25 ou 30 mm... »
Résultat sur les cultures de l’EARL de la Caillère : sur les 53 hectares de blé implanté, 20 hectares souffrent du manque d’eau. « La terre y est plus légère et plus séchante. Il y a des endroits où le blé crève déjà, constate l’agriculteur. Il atteint le stade épiaison. C’est en ce moment qu’il a vraiment besoin d’eau... » L’orge de printemps, semée début mars, fatigue aussi à cause du déficit hydrique.
Alexandre Chauvry attend également la pluie pour semer une partie de son tournesol. « Le sol n’est pas assez travaillé pour du tournesol. Mais si au 15 mai, la pluie n’est toujours pas arrivée, il sera trop tard. Je ferai du sarrasin à la place. »
L’agriculteur s’inquiète surtout des conséquences financières de cette sécheresse précoce. Il a souscrit des contrats à terme auprès de la CAPL et il craint de ne pouvoir les honorer. Par prudence, il a tablé sur des rendements à 50 qtx/ha. « En temps normal, les rendements sont entre 70 et 75 qtx dans le secteur mais si ça continue comme ça, la moyenne pourrait bien être 50 qtx cette année. »


Manque d’eau, manque d’herbe
La situation interpelle aussi les éleveurs. L’éleveur de charolaises François Pelletier constate un ralentissement de la pousse de l’herbe. Sur les 85 ha que compte sa ferme, 40 ha sont en herbe. « Même dans les meilleures parcelles, la quantité d’herbe récoltée est décevante : 4,5 tMS/ha alors que certaines années, on peut atteindre les 7 tMS », note l’agriculteur bio de Saint Jean des Mauvrets. Sur les surfaces pâturées, les vaches sont déjà passées 2 fois. « L’herbe repousse lentement. Je dois encore attendre pour les faire tourner. Je suis même obligé de les complémenter avec du foin. » Heureusement, l’an dernier, l’agriculteur a pu faire du stock de foin. « J’ai bien fait de n’en vendre qu’une petite partie.  »
à Saint Saturnin sur Loire, l’éleveur laitier Eric Leroux a déjà sorti les enrouleurs pour arroser une partie de ses prairies multi-espèces. L’eau est prélevée dans la Loire. Ces surfaces servent pour de l’affouragement en vert. « En temps normal, on n’arrose qu’à partir du mois de juin. Cela permet de gagner en rendement », explique l’agriculteur. 25 mm/ha sont apportés à chaque tour. Face à ces situations de sécheresse récurrentes, l’agriculteur s’interroge sur la réglementation actuelle sur le stockage de l’eau. « Avoir de quoi stocker l’eau en hiver devient primordial. Mais c’est toujours trop compliqué à mettre en place », regrette Eric Leroux.  
 
H.R.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

A l'EARL le Pont Montreuil, à Châtelais : Thomas Jolly, conseiller territoire à la Chambre d'agriculture, Alexandre Mosset, chargé de mission agriculture et environnement à Anjou Bleu Commmunauté, Marc, conseiller agricole en recherche d'une exploitation et l'agriculteur Jean-Claude Fournier. "Je suis prêt à faire un parrainage si le jeune le souhaite", a souligné le futur cédant.
Un premier agribus en Segréen pour visiter des fermes à reprendre

Vendredi 21 mars, la Chambre d'agriculture et Anjou Bleu Communauté ont organisé le premier agribus en Maine-et-Loire. Un…

Qui sont les nouveaux agriculteurs ?

Alors que le renouvellement des générations est un enjeu majeur, l'Esa a mené l'enquête Agrinovo, sur les nouveaux…

En matière de phytosanitaires, le SRAL attire l'attention des agriculteurs sur l'absence d'équipements de protection individuels, des pulvérisateurs non contrôlés et sur les conditions d'emploi des produits.
Un bilan des contrôles qui va dans le bon sens

Vendredi 21 mars, le Préfet a réuni la profession agricole et tous les services de l'Etat pour faire un bilan des contrôles…

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Anne Mahé, directrice de la fédération Groupama49, Jacques Blondet et Dylan Mortier, préventeur des risques naturels à la caisse régionale de Groupama.
Anticiper le risque inondation
Afin de mieux maîtriser les coûts de sinistres et d'anticiper les risques, Groupama initie des actions de prévention sur le…
Alors que les semis de printemps démarrent, les canons effaroucheurs à gaz doivent être implantés au minimum à 150 mètres des habitations riveraines.
Les effaroucheurs sonores autorisés jusqu'au 30 juin
L'utilisation des canons à gaz pour protéger les semis de printemps est régie par un nouvel arrêté préfectoral de 2024, avec des…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois