Aller au contenu principal

Dans les Mauges, l’éolien citoyen a le vent en poupe

Le projet éolien citoyen de l’Hyrôme,va bientôt entamer sa phase de production. La dernière éolienne sera montée avant début février.

Sébastien Cesbron, chef de projet du parc éolien citoyen de l’Hyrôme.
Sébastien Cesbron, chef de projet du parc éolien citoyen de l’Hyrôme.
© AA

L’association Atout Vent récidive. Après la mise en service du parc éolien citoyen de La Jacterie, un deuxième parc va démarrer sa production en mars 2020. Situé entre Chanzeaux et Valanjou, le parc éolien de l’Hyrôme sera composé de 5 éoliennes, et couvrira la consommation de 10 000 foyers (hors chauffage).


Une aventure humaine
Sébastien Cesbron est informaticien et habite Chanzeaux. S’il « ne connaissait rien à l’éolien » avant son arrivée dans l’association en 2013, il est désormais le porteur de projet du parc. à l’initiative du parc, deux entreprises spécialisées en énergies renouvelables, David énergies et Nordex. Après 4 années de recours et de négociations avec les habitants, Nordex a mis en vente son projet. « Le parc allait se faire dans tous les cas, mais nous voulions qu’il reste dans le giron citoyen, qu’il soit porté par le territoire ».
Ainsi, en 6 mois, Atout Vent a récolté 1,5 millions d’euros de la part de citoyens locaux intéressés pour faire partie du projet. Mauges Communauté (1 million), Alter énergies (1,5 millions) et énergie Partagée (1 million) ont ensuite rejoint le projet. Le capital de
5 millions d’euros, objectif minimum pour demander un emprunt, était donc réuni, grâce à une participation citoyenne et des collectivités. « En tant que citoyen, avec un projet comme celui-là, on a des leviers de décisions, et la propriété de l’énergie produite sur nos territoires », constate Sébastien Cesbron. De plus, un projet d’énergies renouvelables porté par des acteurs locaux rapporte trois fois plus d’argent au territoire. Thomas Richard est agriculteur à Chanzeaux : « si je ne venais pas de m’installer et d’acheter une maison, j’aurais aimé participer financièrement ! ».


Un projet nécessaire
Pour l’agriculteur, qui accueille une éolienne sur son parcellaire, « c’est important de fournir l’énergie la moins polluante possible. Il faut s’adapter aux attentes de la société. Et si ça peut aider à améliorer notre image... ». Les éoliennes se situant loin de la stabulation, l’agriculteur, qui est en Gaec, ne craint pas de nuisances. Au niveau du territoire, cela permet également aux citoyens de s’impliquer dans un projet collectif. « Cela crée une dynamique, on se rend compte que localement on peut gérer de gros projets nous-mêmes », souligne Sébastien Cesbron. Pour investir dans le projet, un minimum de 1 000 euros était nécessaire, mais le plafond était de 20 000 euros.
« On ne voulait pas avoir de gros investisseurs qui viennent et écrasent les autres. Chez nous, un Homme signifie une voix », annonce l’informaticien. L’argent est en cycle court, et les diagnostics environnementaux sont effectués par des entités locales (LPO, CPIE...).

M.M.

Parc éolien de l’Hyrôme
5 éoliennes
117 m d’envergure
31 GW produit par an
12 MW de puissance
10 000 foyers
Budget de 25 millions

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Jean-Claude Bretault, 55 ans et Vincent Ory, 45 ans, associés de l'EARL de la Bouillère. Installés sur 150 ha, ils élèvent 75 truies en naisseur-engraisseur et 73 vaches laitières. Il y a un robot de traite depuis 2009.
Qui pour remplacer Jean-Claude ?
À l'EARL de la Bouillère à Mauges-sur-Loire (La Pommeraye), Jean-Claude Bretault a entrepris, avec son associé, une série de…
Yohann Serreau, producteur en Eure-et-Loir, président de l'Unell.
Ruptures de contrats avec Lactalis : "Une solution pour chaque éleveur à la fin de l'année"

Suite à la décision unilatérale de Lactalis d'interrompre la collecte auprès de 272 éleveurs,  l'Unell (Union nationale…

Un ciné-débat sur les femmes en agriculture

Rencontre avec Valérie Gohier, ancienne agricultrice et aujourd'hui formatrice, qui témoignera à la soirée ciné-débat…

Patrick Pineau et sa fille Marie, de l'entreprise Atlantic Aviculture Services, installée à Tillières
Atlantic aviculture services prend son envol

Société créée en 2009 par Patrick Pineau, AAS (Atlantic aviculture services) continue, malgré les aléas sanitaires, à…

Maladie hémorragique épizootique en France.
Point sur la MHE et la FCO en Maine-et-Loire
Le Maine-et-Loire est largement touché par la MHE et dans une moindre mesure, la FCO8. Aucun cas de FCO 3 à ce jour.
Megane Colineau, Aubin Maussion et Paul Asseray ont témoigné de leur parcours à l'installation.
Conseils aux futurs installés

Au forum à l'installation de JA49, jeudi 14 novembre, au Domaine du Matin calme (Juigné-sur-Loire), trois jeunes installés ou…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois