De la chicorée bien verte au menu des vaches
Le groupe Paturesens a organisé une porte ouverte sur l’exploitation de David Papin, au Pin-en-Mauges (49), qui
pratique le pâturage tournant et expérimente le mélange chicorée plantin trèfle pour optimiser ses surfaces fourragères
C’est une parcelle qui tranche avec les autres surfaces enherbées. David Papin expérimente de nouvelles cultures fourragères pour son troupeau et cette année l’agriculteur des Mauges (Maine-et-Loire) a semé 3 ha d’un mélange composé de chicorée, de plantin et de trèfles blancs et violets. Aujourd’hui, alors que les surfaces en herbe sont sèches, c’est « la seule parcelle verte ! ». Ses laitières y ont pâturé par trois fois cet été.
L’intérêt de cette culture ? « Les feuilles sont toujours vertes, elles retiennent bien l’eau et cela permet, en été, aux vaches de maintenir leur production laitière car elles bénéficient de l’eau de la plante », indique Philippe Doublet, du cabinet Paturesens. Il précise que « la chicorée offre de nombreuses possibilités sur les exploitations. On peut par exemple la sursemer avec un méteil à l’automne. » « Il faut quand même aider la pousse », observe David Papin, qui a effectué 3 apports d’irrigation sur la parcelle. Impliqué dans le projet collectif de méthanisation de Beaupréau, l’agriculteur espère bien apporter du digestat à l’avenir.
"Diviser les parcelles, c'est le nerf de la guerre"
Pour David Papin, la chicorée fait partie d’un ensemble d’évolutions à l’œuvre sur l’exploitation depuis 2 ou 3 ans : mise en place du pâturage tournant pour optimiser l’herbe (« diviser les parcelles, c’est le nerf de la guerre », dit-il), non labour... Des changements qu’il opère prudemment, en gardant une part de maïs ensilage (20 ha). Des effets se font déjà sentir, tel l’allongement de la durée du pâturage. Sa démarche vise à « améliorer l’existant, sans tout changer ».
S.H.