Aller au contenu principal

De la spiruline angevine et artisanale

Il y a tout juste un an, Florence de La Bastille s'est lancée dans la production de spiruline, en créant l'entreprise Spiruline Angevine.

Florence de La Bastille devant ses bassins de productions, lui permettant de sortir 85 kg de spiruline par an.
Florence de La Bastille devant ses bassins de productions, lui permettant de sortir 85 kg de spiruline par an.
© AA

Stimulante, détoxifiante, déstressante, luttant contre les carences... Les vertus de la spiruline sont nombreuses, et cette algue, ou plutôt cyanobactérie, fait de nombreux adeptes chez les des consommateurs. Surfant sur cette vague, de plus en plus de producteurs se lancent dans cette aventure, à la frontière entre l'aquaculture, l'agriculture et la biotechnologie.


Production saisonnière
C'est le choix de Florence de La Bastille, qui s'est lancée dans la production de spiruline il y a tout juste un an. Après avoir travaillé dans le Sud de la France dans un laboratoire pharmaceutique, cette fille d'agriculteurs a décidé de « retourner vers de la production, plus naturelle, plus cohérente, moins chimique », en créant la Spiruline Angevine. Elle s'est donc installée à Tiercé, dans son Maine-et-Loire d'origine, sur une surface de 185 m2 productifs. 2 bassins, de 15 et 18 m3, lui permettent de produire les 85 kg annuels de spiruline nécessaire pour réaliser ses produits. Cette cyanobactérie se multiplie lorsque les conditions requises sont réunies. Il faut une eau légèrement saline, riche en fer et en azote, un apport lumineux et une température convenable. « C'est comme pour une culture, il faut lui apporter des nutriments », témoigne Florence de La Bastille. Ainsi, bicarbonate, urée et potassium sont la base de l'alimentation de la spiruline. La récolte, qui dure 5h, s'effectue tous les 2 à 3 jours, manuellement, à l'aide d'un tamis, afin de former une sorte de pâte. Une fois récoltée et séparée de son milieu, la spiruline est placée dans un séchoir à 38 °C, premier investissement important de la Spiruline Angevine. Suite a la période de récolte, qui dure de mars à octobre, Florence de La Bastille espère dégager un chiffre d'affaires de 12 000 EUR. Pas encore suffisant pour se rémunérer, pour l'instant.


Un marché grandissant
Car c'est bien la prochaine étape de la jeune femme. « Dans un ou deux ans, j'aimerai changer de site afin d'avoir trois ou quatre bassins de plus, et ainsi pouvoir me dégager un salaire ». Pour le moment, Florence de La Bastille doit continuer à travailler en intérim à côté de son activité, qui lui prend une trentaine d'heure par semaine durant les périodes de récolte. Mais la jeune femme ne se fait pas trop de soucis quant aux débouchés futurs de cette production. « C'est sûr qu'il y a un effet de mode en ce moment. Mais à côté de ça, l'intérêt nutritif est réel, et de plus en plus de personnes consomment de la spiruline ». La commercialisation de sa spiruline, en vermicelles/paillettes et en comprimés purs, s'effectue en vente directe, que ce soit sur le site d'exploitation, sur les marchés (Montreuil-Juigné, Le Lion d'Angers et Juvardeil) ou encore en circuits courts. Les produits, qui se gardent deux ans, sont ainsi issus d'une production artisanale, « paysanne », de la spiruline. Bien loin des industries qui surfent sur cette mode, Florence de La Bastille cherche avant tout à redonner du sens à son métier, à respecter les cycles naturels et à proposer le produit le plus sain possible.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Des conditions météo qui malmènent les récoltes

Les récoltes de cultures de printemps sont fortement perturbées par la pluviométrie. Reportage à La Séguinière où les…

Damien Robert, associé du Gaec LG bio au Tremblay. L'exploitation développe un système basé sur l'herbe, en pâturage, en foin et en affouragement en vert.
Leurs démarches vers l'autonomie
Le Gaec LG Bio, au Tremblay, cherche à concilier autonomie alimentaire de l'élevage et efficacité laitière. La grande majorité de…
Le site de l'Abeille 2, à Mazières-en-Mauges.
La main tendue de LSDH
aux producteurs Lactalis
Dans un communiqué daté du 11 octobre, la laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel (LSDH) a annoncé une "main tendue" aux familles de…
Michel Barnier et Annie Genevard ont visité le Sommet de l'élevage le 4 octobre 2024
Premières annonces du Gouvernement Barnier
Le Premier ministre, Michel Barnier, a arpenté le 4 octobre, les allées du 33e Sommet de l'élevage à Cournon d'Auvergne (Puy-de-…
Irrigation : en Loire-Bretagne, importante hausse de la redevance pour 2025-2030

Les membres du comité de l'agence de l'eau Loire-Bretagne et du conseil d'administration ont adopté, le 15 octobre, le 12e…

Thomas Godard fournit chaque année environ 250 tonnes de mâche à sa coopérative.
La mâche,c'est toute l'année !

Thomas Godard est maraîcher à Beaupréau-en-Mauges (La Poitevinière). Il produit principalement de la mâche, ainsi que du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois