Aller au contenu principal

De la viande de parthenaise en direct de l’éleveur au boucher

Jeune éleveur installé en 2017 avec ses parents à Trémentines, Alexis Charbonnier commercialise une partie de ses parthenaises auprès d’un boucher angevin.

Passionné d’élevage, Alexis Charbonnier, 25 ans, a rejoint l’exploitation familiale comme salarié au départ, puis en tant qu’associé.
Passionné d’élevage, Alexis Charbonnier, 25 ans, a rejoint l’exploitation familiale comme salarié au départ, puis en tant qu’associé.
© AA

« Il fallait oser. Il y a deux ans, ma mère a pris son téléphone pour démarcher plusieurs bouchers, car les cours baissaient et nous cherchions à mieux valoriser notre travail », explique Alexis Charbonnier, éleveur à Trémentines. Le boucher Thierry Chateau est venu rencontrer la famille et a répondu favorablement à la proposition. Le Gaec de la
Forêt Bonamy lui a ainsi fourni 8 bêtes en 2017 (de mai à décembre) et 20 bêtes durant l’année 2018. « C’est rare, de nos jours, de voir un boucher qui connaît les bêtes sur pied et qui peut nous faire un retour sur nos animaux », apprécie Philippe Charbonnier, le père d’Alexis.

Des vaches disponibles presque toute l’année
Les naissances ont lieu lors de deux périodes de vêlages, de mi-août à fin octobre, et de janvier à début mars, avec des retardataires jusqu’en novembre-décembre et jusqu’en avril. « L’avantage, c’est que l’on peut avoir des vaches grasses tout au long de l’année », explique Alexis Charbonnier. Certaines vaches sont finies sur une durée plus importante avant d’être vendues.
Comment se passe la finition ? « A partir de la naissance du veau, il faut compter un an », calcule le jeune agriculteur. La finition se fait en deux étapes : première étape, quand les vaches viennent de vêler l’hiver, une ration enrichie leur est fournie pour les « remonter » : un peu d’ensilage d’herbe, d’ensilage de maïs, 2 kg de concentré,
1 kg de blé dit “aliplusé*” et du foin. Ce régime spécial est donné pendant 4 mois environ l’hiver, avant le sevrage. Les mâles sont sevrés à 6 mois, les femelles à 6 mois et demi.
La 2ème étape de finition peut s’étaler entre 5 et 8 mois, suivant les animaux et suivant la demande. Durant cette étape, les vaches mangent un complément à base principalement de lin, de luzerne, de pulpe de betterave (7,5 kg par jour). Cet aliment contient 24,5 % de protéine brute et 7,5 % de  matière grasse. Les vaches ont aussi à l’auge du maïs ensilage (1 à 2 kg/j), 1,5 kg de maïs grain, du foin et 2 kg de blé “aliplusé”.

Les vaches sont abattues à 546 kg de moyenne, à des âges très variables.
La plus-value entre le marché et la vente en directe au boucher ? Elle est significative : 50 à 60 centimes d’euros/kg, le prix étant fixé à l’année (le rendement carcasse oscille entre 60 et 65 %).
S.H.

* Fabriqué dans l’Allier, l’additif Aliplus est un conservateur de céréales humides, à base d’urée.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

A l'EARL le Pont Montreuil, à Châtelais : Thomas Jolly, conseiller territoire à la Chambre d'agriculture, Alexandre Mosset, chargé de mission agriculture et environnement à Anjou Bleu Commmunauté, Marc, conseiller agricole en recherche d'une exploitation et l'agriculteur Jean-Claude Fournier. "Je suis prêt à faire un parrainage si le jeune le souhaite", a souligné le futur cédant.
Un premier agribus en Segréen pour visiter des fermes à reprendre

Vendredi 21 mars, la Chambre d'agriculture et Anjou Bleu Communauté ont organisé le premier agribus en Maine-et-Loire. Un…

Qui sont les nouveaux agriculteurs ?

Alors que le renouvellement des générations est un enjeu majeur, l'Esa a mené l'enquête Agrinovo, sur les nouveaux…

En matière de phytosanitaires, le SRAL attire l'attention des agriculteurs sur l'absence d'équipements de protection individuels, des pulvérisateurs non contrôlés et sur les conditions d'emploi des produits.
Un bilan des contrôles qui va dans le bon sens

Vendredi 21 mars, le Préfet a réuni la profession agricole et tous les services de l'Etat pour faire un bilan des contrôles…

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Anne Mahé, directrice de la fédération Groupama49, Jacques Blondet et Dylan Mortier, préventeur des risques naturels à la caisse régionale de Groupama.
Anticiper le risque inondation
Afin de mieux maîtriser les coûts de sinistres et d'anticiper les risques, Groupama initie des actions de prévention sur le…
Alors que les semis de printemps démarrent, les canons effaroucheurs à gaz doivent être implantés au minimum à 150 mètres des habitations riveraines.
Les effaroucheurs sonores autorisés jusqu'au 30 juin
L'utilisation des canons à gaz pour protéger les semis de printemps est régie par un nouvel arrêté préfectoral de 2024, avec des…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois