Des conseils avant de s'équiper
Seenovia accompagne les éleveurs laitiers ayant un projet d'installation de robot de traite. Les conseillers rappellent les points de vigilance à aborder en amont.
Mardi 12 mars, Seenovia organisait une journée dédiée au robot de traite dans sept lieux répartis sur toute sa zone. Dans le Maine-et-Loire, une vingtaine d'éleveurs étaient présents à Beaupréau-en-Mauges (La Poitevinière), plus ou moins tous en réflexion sur l'installation d'un nouvel équipement. Les conseillers Seenovia, qui suivent 850 élevages robotisés actuellement, ont pu leur donner des recommandations essentielles. "La première est de savoir si l'investissement dans un robot de traite est compatible avec la structure de l'exploitation (effectifs laitiers, surface fourragère,...), souligne Jean-Charles Fombonne, responsable territorial. Parfois, cela ne passe pas économiquement".
Choisir une zone neutre
Une fois le modèle de robot choisi, il convient de bien choisir son emplacement dans le bâtiment. "La machine doit être positionnée sur une zone neutre, en dehors des failles, passage d'eau et pollutions électriques extérieures", insiste Denis Denion, consultant nutrition-robot. Le conseiller a par exemple alerté les associés du Gaec des peupliers sur cette question. "Nous avons effectivement réalisé une étude géobiologique de notre site, à La Poitevinière, avant l'installation de notre premier robot Lely en 2021, témoigne Gwenaël Faucheux. Nous avons dû modifier le projet initial".
Hygiène et alimentation
L'aspect sanitaire ne doit pas non plus être négligé. "Prévoir un parage des pattes des vaches avant la mise en route du robot ainsi qu'un système de désinfection est recommandé pour garantir l'hygiène du troupeau", conseillent les experts du contrôle laitier. Concernant la nutrition, "mieux vaut prévoir trois descentes d'aliments, dont une pour les additifs capables de doser du 50-60 g /jour/vache", ajoutent-ils.
Suivi des performances
Enfin, pour le pilotage du troupeau, les données transmises par le robot permettent une gestion de nombreux paramètres par l'éleveur. "Cette gestion peut être encore plus fine si on les combine avec celles du génotypage, indique Denis Denion. Les prémices d'une infection sont par exemple visibles bien avant la montée en cellules. À ce stade, le traitement par phytothérapie fonctionne bien et n'occasionnera pas de perte de lait". Certains éleveurs, même équipés de robot conservent le contrôle de performances du troupeau. "C'est notre cas, déclare Gwenaël Faucheux. Nous sommes sélectionneurs et avons besoin de certifier nos données, comme la production laitière de nos vaches". "Mais si vous décidez d'arrêter, pensez à bien faire un contrôle juste avant la mise en place du robot afin d'avoir des références les plus récentes possibles", suggère Cyril Charles, chef de projet du pôle indicateur.