Cultures
Des inquiétudes dans l’Ouest pour les cultures d'hiver
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Les conditions atmosphériques ont perturbé les emblavements et compromettent les récoltes
Le rendement sera vraisemblablement en deçà des résultats escomptés, qu'il s'agisse du grain, mais aussi de la paille.
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Après trois hivers sous de bonnes conditions pour les cultures d'hiver, la pluviométrie accumulée ces derniers mois a perturbé les semis de blé. En tout cas dans l'ouest et le nord-ouest de la France. Les parcelles sont “dans un état pitoyable,” constate Florence Léon, de la Chambre d'agriculture de Maine-et-Loire. Les emblavements sont en recul, par rapport à l'an dernier :
30 % d'orge d'hiver en moins, 20 % de moins en blé tendre et en dur pour la CAPL. Même situation en colza pour qui, aux conditions de semis se sont ajoutés les retournements : “on est à un tiers en moins de surfaces en colza”, calcule Patrick Bremaud, directeur de la CAPL.
Terrena cite les perspectives Agreste : - 5 % d'emblavement en céréales et des emblavements normaux en colza. Reste à savoir ce qu'il adviendra des zones sous eau, indique David Bousseau, du service agronomie de Terrena. “Les agriculteurs attendent encore pour décider. Il leur faudra choisir en fonction du nombre de plants par m2 et de leur état”. La pluviométrie annoncée cette semaine devrait encore retarder le diagnostic.
Les conditions climatiques ont également perturbé les semis d'orge de brasserie à la CAPL. Sur les 1 200 hectares prévus, il n'en a été semé que 850, indique Patrick Bremaud. Une situation d'autant plus regrettable que le marché est porteur et que ces cultures font l'objet d'une contractualisation.
Quelles solutions ?
Alors, face à cette situation, quelles solutions pour les agriculteurs de Maine-et-Loire ? Les dates pour les semis de protéagineux sont dépassées. Ils ne maintiennent pas les surfaces en blé, c'est donc vers le tournesol ou les maïs que les agriculteurs vont vraisemblablement se tourner. Ils choisiront, pour le maïs, le grain ou l'ensilage. Mais cette réorientation des cultures ne règle pas tout. Dans les parcelles qui ne seront pas retournées, on peut s'inquiéter du rendement. Il sera vraisemblablement en deçà des résultats escomptés, qu'il s'agisse du grain, mais aussi de la paille. Dans la partie ouest du département, la destination première des céréales est l'alimentation des animaux et le besoin en paille est essentiel. Compenser par une autre production ne résoudra donc pas le problème de la nourriture aux animaux. “Lors du dernier conseil d'administration de la FDSEA, la décision a été prise de mettre en place un service destiné aux adhérents FDSEA qui manqueraient de paille pour la période estivale”, annonce Emmanuel Lachaize, le secrétaire général de la structure syndicale majoritaire. “C'est un service de terrain, qui pourrait devenir pérenne dans la mesure où ce souci est récurrent dans certaines régions d'élevage”. Quel impact cette situation peut-elle avoir sur les cours ? Remis à l'échelle de la production mondiale, la situation climatique qui touche la région nord-ouest de la France sera sans doute considérée comme un épi-phénomène. Elle touchera les céréaliers et éleveurs concernés, mais les cours seront, quoi qu'il en soit, déterminés à l'échelon mondial, en fonction des prévisions de récolte.
30 % d'orge d'hiver en moins, 20 % de moins en blé tendre et en dur pour la CAPL. Même situation en colza pour qui, aux conditions de semis se sont ajoutés les retournements : “on est à un tiers en moins de surfaces en colza”, calcule Patrick Bremaud, directeur de la CAPL.
Terrena cite les perspectives Agreste : - 5 % d'emblavement en céréales et des emblavements normaux en colza. Reste à savoir ce qu'il adviendra des zones sous eau, indique David Bousseau, du service agronomie de Terrena. “Les agriculteurs attendent encore pour décider. Il leur faudra choisir en fonction du nombre de plants par m2 et de leur état”. La pluviométrie annoncée cette semaine devrait encore retarder le diagnostic.
Les conditions climatiques ont également perturbé les semis d'orge de brasserie à la CAPL. Sur les 1 200 hectares prévus, il n'en a été semé que 850, indique Patrick Bremaud. Une situation d'autant plus regrettable que le marché est porteur et que ces cultures font l'objet d'une contractualisation.
Quelles solutions ?
Alors, face à cette situation, quelles solutions pour les agriculteurs de Maine-et-Loire ? Les dates pour les semis de protéagineux sont dépassées. Ils ne maintiennent pas les surfaces en blé, c'est donc vers le tournesol ou les maïs que les agriculteurs vont vraisemblablement se tourner. Ils choisiront, pour le maïs, le grain ou l'ensilage. Mais cette réorientation des cultures ne règle pas tout. Dans les parcelles qui ne seront pas retournées, on peut s'inquiéter du rendement. Il sera vraisemblablement en deçà des résultats escomptés, qu'il s'agisse du grain, mais aussi de la paille. Dans la partie ouest du département, la destination première des céréales est l'alimentation des animaux et le besoin en paille est essentiel. Compenser par une autre production ne résoudra donc pas le problème de la nourriture aux animaux. “Lors du dernier conseil d'administration de la FDSEA, la décision a été prise de mettre en place un service destiné aux adhérents FDSEA qui manqueraient de paille pour la période estivale”, annonce Emmanuel Lachaize, le secrétaire général de la structure syndicale majoritaire. “C'est un service de terrain, qui pourrait devenir pérenne dans la mesure où ce souci est récurrent dans certaines régions d'élevage”. Quel impact cette situation peut-elle avoir sur les cours ? Remis à l'échelle de la production mondiale, la situation climatique qui touche la région nord-ouest de la France sera sans doute considérée comme un épi-phénomène. Elle touchera les céréaliers et éleveurs concernés, mais les cours seront, quoi qu'il en soit, déterminés à l'échelon mondial, en fonction des prévisions de récolte.