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Céréales
Des moissons au compte-goutte

Comme pour les semis, la récolte des céréales s'étale en Anjou. Les chantiers s'organisent entre les gouttes. La Cuma de Daumeray a investi dans un pick-up pour préserver un maximum de graines.

En cette fin du mois de juillet, les agriculteurs du Maine-et-Loire désespèrent de terminer la récolte des céréales. Certains n'ont même pas encore commencé. Selon l'observatoire de FranceAgrimer, seuls 14 % des blés tendres et 89 % des orges d'hiver étaient moissonnés au 15 juillet dans les Pays de la Loire, contre respectivement 62 % et 99 % en 2023. Un retard qui n'est pas dû aux surfaces implantées. Dans le département, le service statistique de la Draaf estime que la sole de blé (67 000 ha) a diminué de 13 000 ha cette année par rapport à la campagne précédente, celle d'orge d'hiver (13 400 ha) de 4 100 ha et celle de triticale (5 200 ha) de 2 300 ha.

Chantiers interrompus

Après avoir rendu difficiles les semis à l'automne, ce sont encore les conditions météo qui perturbent l'avancement de la moisson. Les pluies, régulières, et selon les secteurs, abondantes, empêchent la fin du murissement des grains et la baisse du taux d'humidité. Les chantiers démarrent...puis bien souvent s'arrêtent en fonction de ce taux. Illustration à la Cuma de Daumeray, mercredi 24 juillet. C'était au tour de Thomas Penloup, éleveur de porcs et vaches allaitantes à Durtal, de passer la moissonneuse dans une parcelle de blé de 6 ha. Les températures semblent propices mais un premier échantillon analysé en début d'après-midi montre un taux d'humidité à 16 %. Il va devoir attendre quelques heures avant de reprendre les travaux. "Le problème, c'est qu'il n'y a pas de vent : l'hygrométrie reste élevée", constate-t-il.

Planning tendu

Résultat, le planning d'utilisation de la moissonneuse de la Cuma se décale. "Nous n'avons fait que 50 ha de céréales à cette date, soit le quart de la surface habituelle des adhérents, indique Thomas Penloup, responsable de la Claas Lexion. Cela commence à être tendu". Les entrepreneurs du département observent la même inquiétude dans leur clientèle, avec une crainte supplémentaire pour les coûts de séchage. Et des premiers rendements qui s'annoncent faibles, voire "catastrophiques". En colza par exemple, les résultats s'étalent entre 7 et 25 q/ha chez l'ETA Gendron, dans la vallée de l'Authion, et entre 10 à 30 q/ha pour l'ETA Defois, dans le Chemillois. En blé, pour l'instant au sein de la Cuma de Daumeray, les rendements vont de 40 à 65 q/ha. Thomas Penloup a obtenu 35 q/ha de sa première parcelle.

Préserver les graines

Anticipant ce maigre volume à récolter, combiné à un fort salissement des sols dû aux précipitations, la Cuma de Daumeray a investi en juin dans une coupe à tapis de marque Rostselmash. "C'est d'abord pour répondre à la demande de nos adhérents bio et ceux qui produisent des semences porte-graines, explique le président Romain Montron. Ils cherchaient une solution pour sauver un maximum de graines cette année". Acheté d'occasion pour 12 000 €, cette coupe Swa Pick 340 intervient quelques jours après la fauche, laissant le temps aux adventices de se dessécher. "Certes, il faut deux interventions pour récolter, reconnaît le président. Mais le rendement est meilleur apparemment. Certains utilisent cette technique aussi en colza, n'attendant pas que la graine soit mûre pour faucher". Cette nouvelle coupe devrait évoluer sur 75 ha cette année. Elle a démarré le week-end dernier dans un mélange pois/triticale bio.

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