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Des pistes pour préserver la ressource en eau

Pour clôturer son assemblée générale, la caisse agricole du Crédit Mutuel Anjou a organisé une table ronde sur l’eau et l’agriculture, vendredi 14 avril à Angers.  

© anjou agricole

Avec l’objectif de baisser de 30% son empreinte carbone en 5 ans et d’augmenter de 30% le financement de projets agricoles favorisant la transition agro-écologique, le Crédit Mutuel montre son engagement dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation des ressources. Vendredi 14 avril, la caisse agricole du Crédit Mutuel Anjou a choisi de s’intéresser plus particulièrement à l’enjeu de la ressource en eau, en clôture de son assemblée générale. «C’est un enjeu crucial pour l’agriculture, rappelle le président Eric Froger. Et nous avons besoin de nous appuyer sur des éléments techniques et scientifiques pour y répondre».

Situé au carrefour des massifs armoricain et parisien, le Maine-et-Loire dispose d’une diversité de ressources en eau. «Mais les prélèvements les plus importants sont opérés sur les aquifères sédimentaires, constate Emmanuelle Rouxel, du BRGM. Sur les 124,5 millions de m3 prélevés, l’eau potable représente 58,5 millions de m3 et l’irrigation 40 millions de m3. Pour ces deux usages, le prélèvement est majoritairement réalisé dans les eaux souterraines». Suite à deux années de faible recharge hivernale et la sécheresse de l’été dernier, la situation des nappes est aujourd’hui moins favorable qu’en mars 2022 dans le département.

Des pratiques économes

Mais les agriculteurs n’ont pas attendu pour mettre en œuvre des solutions pour préserver la ressource. Claire Dessillion, productrice de semences potagères et de céréales en Indre-et-Loire, rationnalise son usage de l’eau. «Nous gérons nos assolements en fonction de nos unités, explique-t-elle. Nous avons par exemple décidé cette année de cultiver moins de maïs semences pour ne pas dépasser nos volumes attribués dans le cadre de l’OUGC (1) Authion. Nous investissons également dans une rampe d’irrigation pour une  meilleure efficience de l’utilisation de l’eau».

Ces pratiques sont accompagnées par des OAD développées notamment par la société Aquasys qui a mis au point un outil de pilotage de gestion collective de l’eau. «Afin d’anticiper les situations critiques, nous travaillons aussi sur des modèles prévisionnels avec Inrae ou encore Végépolys Valley, dans le cadre de Climatveg».  Ce programme, qui rassemble 81 partenaires en Pays de la Loire et Bretagne, vise l’acquisition de connaissances et leur transfert vers les producteurs. Démarré en 2021 pour 4 ans, Climatveg apportera des réponses sur les aspects de l’adaptation des systèmes de production et des espèces, de la rétention d’eau et de l’irrigation.

Selon Daniel Pierre, directeur recherche et innovation chez Antea Group, «il faut surtout intégrer la réflexion à l’échelle territoriale». «Aujourd’hui en France, seulement 20% du territoire est couvert par un SAGE, rappelle-t-il. Il faut politiser localement la gestion de l’eau». Et pour répondre aux orientations du nouveau plan eau gouvernemental, Daniel Pierre suggère plusieurs pistes, en particulier pour optimiser la ressource. «Des solutions techniques pour utiliser plusieurs fois la goutte d’eau existent, rapporte-t-il. Les eaux usées traitées de l’industrie peuvent servir à l’irrigation par exemple».

 

  1. organisation unique de gestion collective Authion qui regroupe 630 irrigants.
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