Influenza aviaire
Deux foyers cette semaine dans le Maine-et-Loire
Nous n’avions plus connu cela depuis le printemps dernier et la vague d’Influenza qui avait submergé l’Ouest du Maine-et-Loire . Deux nouveaux foyers d’Influenza ont été détectés cette semaine dans des élevages du Nord-Ouest du département. Le Préfet décrète la mise à l’abri des volailles sur l’ensemble du département.
Nous n’avions plus connu cela depuis le printemps dernier et la vague d’Influenza qui avait submergé l’Ouest du Maine-et-Loire . Deux nouveaux foyers d’Influenza ont été détectés cette semaine dans des élevages du Nord-Ouest du département. Le Préfet décrète la mise à l’abri des volailles sur l’ensemble du département.
Lundi, un premier foyer a été caractérisé dans un élevage de canards du Tremblay sur la commune nouvelle d’Ombrée d’Anjou. Mercredi, un peu plus au sud sur la commune de Villemoisan, c’est un élevage de dindes de chair qui a subi de fortes mortalités avec un premier test positif au H5N1. Sans attendre le résultat de confirmation par l’Anses, les autorités vétérinaires ont décidé de faire euthanasier le lot le jour même. C’est un scénario que tout le monde redoutait, à commencer par les éleveurs, même si du côté des services vétérinaires, on ne cède pas à la panique : « On sait que le virus a continué à circuler depuis des semaines dans l’avifaune sauvage » rappelle le directeur de la DDPP49, Eric David. « Mais pour l’heure, ces deux cas restent des cas perlés, et l’ensemble de la chaîne, des éleveurs aux vétérinaires sanitaires, a été très réactif ».
Les lots concernés ont été euthanasiés dès le lendemain pour le premier cas et dans la journée pour le second, et les opérations de nettoyage désinfection initiées dans la foulée. Reste tout de même que ces cas « perlés » en élevage se multiplient un peu partout dans l’Ouest, dans l’Indre-et-Loire, la Loire-Atlantique, l’Ille-et-Vilaine, le Morbihan… L'Hexagone comptabilise
13 cas en élevage depuis la mi-mai, signe d'une probable endémisation de la maladie.
Retour de zones réglementées
La 1ère mesure prise par les autorités a été de décréter une zone réglementée autour du premier foyer du Tremblay, avec une zone de zone de protection sur un rayon de 3 km et une zone de surveillance sur 10km autour du foyer. En tout, une trentaine d’élevages sont concernés par des mesures de restriction de mouvements de volailles et d’œufs, conditionnés à des dérogations délivrées ou non par la DDPP. En tout état de cause, toute mise en place de nouveaux lots est interdite à l’intérieur de ces zones jusqu’à nouvel ordre et une visite du vétérinaire sanitaire devra être réalisée dans les meilleurs délais.
Des mesures identiques devaient être prises dans la journée de jeudi autour du second foyer de Villemoisan, dès la confirmation des analyses par l’Anses. A l’heure où nous écrivons, ce foyer ne faisait encore l’objet que d’un arrêté de mise sous surveillance, mais il existe malheureusement peu de doutes, selon la DDPP49, sur le fait que ce cas finisse par être confirmé.
Mise à l’abri sur tout le département
Afin d’endiguer le phénomène, le Préfet de Maine-et-Loire a décidé de la mise en place d’une zone de contrôle temporaire dès ce jeudi sur l’ensemble du département du Maine-et-Loire. Cela implique la mise à l’abri de toutes les volailles, à l’instar de ce qui était déjà pratiqué depuis quelques semaines en Vendée et Loire-Atlantique. Tous les oiseaux sont concernés, qu’ils soient détenus par des particuliers ou des professionnels. Ils doivent être mis à l’abri dans des bâtiments fermés ou sous des filets et les points d’abreuvement et d’alimentation doivent être protégés dans des lieux fermés. « Il s’agit de limiter au maximum les possibilités de contact entre l’avifaune sauvage et les oiseaux domestiques » rappelle Eric David. Des autocontrôles renforcés sont également exigés sur les mortalités et avant tout mouvement d’animaux.