Syndical
Deux projets de loi cruciaux pour l’agriculture
FDSEA et JA ont rencontré les parlementaires sur deux dossiers majeurs du moment examinés
par l’Assemblée nationale et le Sénat.
FDSEA et JA ont rencontré les parlementaires sur deux dossiers majeurs du moment examinés
par l’Assemblée nationale et le Sénat.
Revenu des agriculteurs :
renforcer la loi Egalim
Les résultats attendus de la loi EGAlim en matière de rémunération des agriculteurs n’étant pas à la hauteur, FNSEA et JA ont demandé un texte permettant de renforcer le dispositif, sans pour autant le dénaturer. En effet, la construction du prix en marche avant reste un point stratégique de ce projet de Loi. C’est ce qu’ont porté les responsables FDSEA et JA du Maine et Loire lors de leur rencontre avec les parlementaires vendredi 11 juin.
Le projet de Loi contient quelques éléments intéressants tels que la contractualisation obligatoire à toutes les filières et la part de la matière première agricole qui est rendue non négociable dans la relation commerciale entre l’industriel et le distributeur.
Pour Clément Traineau, secrétaire général des Jeunes agriculteurs,
« le maillon faible encore aujourd’hui de ce « correctif de la loi Egalim » est l’absence d’éléments sur la diffusion obligatoire d’un indicateur coût de production et la prise en compte de cet indicateur comme élément principal de la formation des prix au sein des contrats afin de garantir un véritable effet sur le prix payé aux producteurs ». « Ces éléments étaient déjà identifiés comme cruciaux lors de la première loi Egalim, et ils n’ont pas été retenus. Ils le sont tout autant aujourd’hui alors ne faîtes pas la même erreur » a rappelé Emmanuel Lachaize, Président de la FDSEA.
S’ajoutent quelques points restant à améliorer : que la négociation entre agriculteurs et entreprises se fasse obligatoirement avant les négociations avec les GMS pour permettre une réelle construction du prix en marche avant, que la loi s’applique également aux marques des distributeurs, une nécessité de renforcer l’étiquetage de l’origine des produits et enfin interdire les clauses d’alignement concurrentielles apparues dans certains contrats laitiers. « On se met d’accord sur une formule de détermination du prix et à la fin on s’aligne sur le concurrent le moins disant. Ça n’a pas de sens » s’énerve Frédéric Vincent, président de la fédération départementale laitière.
Lutte contre le dérèglement
climatique : un projet de loi examiné au Sénat
« On a l’impression d’être confronté à un nouveau texte pour épaissir le mille-feuille réglementaire, qui se trouve sur certains points en incohérence avec des réglementations existantes » s’étonne Emmanuel Lachaize. A titre d’exemple, le texte prévoit de protéger les milieux aquatiques mais sans prendre en compte les besoins des activités humaines, il faut réduire les prélèvements d’eau alors que le président de la République et le ministre de l’Agriculture et de l'Alimentation viennent de lancer le Varenne de l’eau et sans en attendre les conclusions, il prévoit de réduire les émissions d’ammoniaque par les engrais azotés en appliquant une redevance plutôt que d’avoir une politique volontaire qui donne des solutions. « Chaque agriculteur est parfaitement conscient du dérèglement climatique et qu’il faudra y apporter des solutions. La FNSEA y travaille depuis longtemps et en a fait son rapport d’orientation l’an dernier. Nous avons donc toute légitimité à faire des propositions sur ce projet de Loi » a rappelé Anthony Ménard, responsable du dossier environnement à la FDSEA.
Paroles d'élus
Clément Traineau, Secrétaire général JA 49