aviculture
Doux veut faire barrage aux départs de ses éleveurs
Des avances de fond roulement retenus aux éleveurs qui quittent Doux
Parce qu'ils ont fait le choix de partir, l'entreprise Doux a décidé de retenir sur leurs dernières factures, le montant équivalent aux avances de fond roulement consenties lors du redressement judiciaire de 2013. Pourquoi de tels agissements ? Si les responsables de Doux pensent empêcher d'autres éleveurs de partir en agissant de la sorte, ils se trompent. Il y a d'autres moyens de retenir les éleveurs pour garantir l'approvisionnement et la rentabilité de l'abattoir de Chantonnay : rémunérer correctement le fruit de leur travail.
Daniel Audigane, ancien président de l'Association des producteurs Doux Chantonnay ne comprend pas cette gestion des départs : "la position de Doux est injustifiable après les sacrifices financiers déjà consentis pendant toute la période du redressement. Cette mesure va à l'encontre du jugement rendu par le tribunal de Quimper en 2013. Aucune de ces avances nécessaires pour maintenir l'outil de production de Doux, n'étaient subordonnées à un engagement de maintien des relations commerciales entre les éleveurs et Doux."
C'est pourquoi, un groupe d'éleveurs a décidé d'assigner l'entreprise Doux en référé. L'affaire sera plaidée en septembre, au tribunal de Quimper. Maitre Chalopin assurera leur défense comme il l'a fait par le passé, lors de la mise en redressement de la société Doux.