Du lait de jument bio pour le corps
Depuis 7 ans, Angélique Lebrun utilise le lait de ses juments pour proposer à la vente des savons aux propriétés anti-microbiennes intéressantes. La certification bio lui a été officiellement apposée depuis le 1er mai 2018.
« Le lait de jument contient une enzyme anti-microbienne qui assainit la peau », explique l’éleveuse et productrice de lait de jument installée à La Poitevinière, Angélique Lebrun, qui compare d’ailleurs les vertus du lait de jument à celui de l’ânesse, plus connu. Ce sont ces vertus, couplées à la passion du cheval, qui l’ont amenée à s’installer il y a 7 ans en tant que productrice de lait de jument. Depuis le mois de mai, l’exploitation est en agriculture biologique.
La conversion en bio a finalement peu changé le quotidien de l’éleveuse, puisque les juments consommaient déjà du fourrage produit sur l’exploitation. « Nous sommes à 100 % d’auto-consommation. Nous produisons aussi un peu de céréales pour compléter ». Le seul paramètre qu’il a fallu modifier fut l’achat d’un étalon. « Auparavant nous choisissions des étalons dans les clubs environnants. Mais n’étant pas forcément en bio au niveau de l’alimentation, cela ne collait pas avec le cadre de la certification. Nous sommes dorénavant autonomes quant à la question de la reproduction et nous respectons le cahier des charges bio ». Angélique Lebrun travaille avec des juments de race haflinger, qu’elle qualifie de « bonne laitière, même si on peut utiliser n’importe quelle race pour le lait de jument. En début de lactation, une jument peut produire environ 16 l. Mais je ne prélève que la quantité dont j’ai besoin, au maximum 4 l sur une journée ». L’éleveuse effectue la traite une fois par jour, à partir des 2 mois du poulain. « De la naissance jusqu’aux 2 mois, la jument garde tout son lait pour son petit. Puis je commence à traire au fur et à mesure». Aujourd’hui, 3 juments vivent dans les prés de l’élevage.