Elevage : les trois chantiers de Manuel Valls
Invité au Congrès mondial de la Brune à Mende, le 8 avril, en présence de Xavier Beulin, le Premier ministre a assuré que le Gouvernement ne laisserait « pas tomber » les éleveurs. Ainsi a-t-il annoncé la mobilisation des pouvoirs publics sur « trois chantiers ».
Celui d’abord de la régulation des marchés agricoles. « C’est le combat des agriculteurs qui savent les dégâts d’une volatilité excessive des prix et c’est aussi le combat que la France mène dans les enceintes internationales et à Bruxelles », a-t-il indiqué devant les responsables de l’élevage. Car « une vision ultra-libérale qui ne tienne pas compte de la réalité de l’agriculture de chaque pays, qui soit basée uniquement sur une concurrence frénétique, tuera nos agriculteurs », a-t-il ajouté. En précisant au passage, l’engagement de la France sur le dossier laitier pour encourager des mesures volontaires de réduction de la production dans toute l’Europe « qui ne seront efficaces que si elles sont financées par l’Union européenne ».
Le deuxième chantier porte sur les échanges internationaux pour qu’ils « ne se fassent pas au détriment de certaines productions ». « Nous serons très vigilants, très exigeants, très mobilisés (…) dans les négociations avec les Etats-Unis ou les pays du Mercosur, en particulier en ce qui concerne l’élevage », a insisté le Premier ministre.
Enfin le troisième chantier vise à faire en sorte que « la consommation de viande et la lutte contre le changement climatique aillent de pair ». « Ce qui veut dire lutter contre les effets de serre, contre le gaspillage et promouvoir une certaine sobriété ».