Irrigation
Élus de Chambre d’agriculture, JA et FDSEA chez le préfet
Le déficit pluviométrique amplifie les mesures de restriction.
Malgré les quelques averses de cette semaine, l’état des parcelles et le niveau des cours d’eau restent inquiétants. Jean-François Cesbron et Christiane Lambert ont rappelé vendredi 10 juin lors d’une rencontre avec le préfet les enjeux liés à l’irrigation et ont fait un état des lieux départemental. Leur message : une année exceptionnelle va nécessiter des mesures exceptionnelles, une gestion des restrictions d’irrigation qui prenne en compte les enjeux pour les exploitations, les prévisions météo et les tendances d’évolution des débits. Ils ont également posé la question de la capacité de stockage de l’eau, alors qu’environ un tiers des projets de création de réserves échoue en raison de la réglementation sur la préservation des zones humides.
Le préfet est prêt à travailler de façon rapprochée avec la profession, pour trouver des compromis entre les besoins des irrigants, la préservation du milieu et les usages prioritaires (eau potable, incendie). Si un bassin se trouve en situation critique, il consultera la profession pour mettre en œuvre les mesures adaptées. Dans un premier temps, cela s’est traduit par une réunion avec la DDT pour préciser la méthode de travail commune. Une meilleure connaissance des besoins sur les bassins sensibles (Loir, Mayenne, Sarthe, Authion) est également nécessaire. Elle passe par des enquêtes auprès des irrigants. Un travail conjoint entre l’administration et la profession est également engagé pour lever les freins à la création de réserves.
Marie Calmejane
Bassin du Lathan
Des restrictions volontaires pour économiser l’eau
Une quarantaine d’irrigants utilise chaque année l’eau du Lathan pour les cultures fourragères, le maïs grain, et des pépinières. Le cours d’eau est alimenté notamment par la retenue de Rillé. Cette année, étant donné le volume de cette retenue et le déficit pluviométrique, on peut craindre un manque d’eau pour irriguer jusqu’en fin de saison. Face à ce constat, lors d’une réunion organisée par la Chambre d’agriculture et l’Entente interdépartementale Authion, les irrigants du Lathan ont convenu de mesures de restrictions volontaires. Dans un premier temps, il s’agit d’ajouter une nuit d’interdiction de prélèvement (en plus des restrictions horaires réglementaires) pour faire remonter le débit. Par la suite, si celui-ci diminue, les plages horaires d’irrigation pourront être raccourcies. Cette première démarche de gestion collective devrait permettre d’optimiser l’utilisation des volumes disponibles, en cohérence avec la préservation du milieu.
M. C.