Porc
En grandes surfaces Inaporc examine les prix à la loupe
En complément de l’observatoire national des prix, Inaporc étudie le comportement
des consommateurs. Objectif : mieux appréhender les effets des opérations promotionnelles.
de vente depuis le début de l’année.
L’assemblée générale de l’interprofession porcine Inaporc qui s’est déroulée à Paris, le 1er juillet, a été l’occasion d’évoquer le sujet brûlant des prix de vente aux consommateurs. La logique voudrait que des prix bas incitent les achats et augmentent les volumes des ventes. C’est ce qu’exergue la grande distribution. Or la guerre entre la distribution et les fournisseurs aboutit « à un bradage permanent du porc dans les hypermarchés qui est sans grand effet sur la consommation ». En effet, les ventes diminuent sensiblement en viande fraîche, y compris dans les rayons de charcuterie.
Inaporc, comme d’autres secteurs agricoles, compte sur la loi de modernisation pour permettre aux producteurs et à la filière de rééquilibrer le rapport de force face à la grande distribution. Déjà, des outils se mettent en place pour appuyer les revendications des producteurs. Le comité observatoire des prix d’Inaporc s’est réuni à trois reprises pour déterminer une méthode objective, et non contestable. Les relevés de prix effectués en janvier 2008 par la Fédération nationale porcine sur 52 points de vente ont constitué une bonne base pour la rédaction du cahier des charges. C’est dans ce contexte qu’une étude menée par un cabinet de consultant indépendant a été initiée sur le comportement des consommateurs dans les linéaires. L’objectif étant de mieux appréhender les effets des opérations promotionnelles sur les volumes de viande réellement vendus. « Ce sera aussi un moyen de définir les fourchettes de prix dans lesquelles les actes d’achats sont les plus importants, le but étant pour nous d’éviter des fluctuations trop importantes vers le bas, qui ne profiteraient à personne », déclarait Guillaume Roué, président d’Inaporc.
Déjà les premières observations révèlent des informations très pertinentes et intéressantes. On remarque par exemple que les gammes de prix sont nettement plus larges dans les hyper et supermarchés que dans les magasins de hard-discount. Les consommateurs ont donc moins de choix en hard-discount, et en conséquence achètent les produits qui leurs sont présentés, et aux prix affichés. Le paradoxe, c’est qu’en définitive, le montant des achats de charcuteries se révèlent plus élevés en hard-discount comparés à des achats similaires de produits dits MDD (marque distributrices) ou Éco (premiers prix) dans les Hyper-ou super. Attendue pour l’automne, la collecte de toutes ces données devrait constituer une véritable base neutre et objective pour renforcer l’argumentaire face à la grande distribution et les pouvoirs publics.
H.D.