En solidarité avec les Landes
Des adhérents de la FDSEA de Maine-et-Loire se mobilisent pour prêter main-forte aux agriculteurs des Landes qui ont vu leurs exploitations dévastées par le passage de la tempête fin janvier.
L’appel lancé lors du congrès de la FDSEA à Chemillé, le 4 février pour aller aider les agriculteurs des Landes suite à la tempête que la région a essuyée fin janvier ne sera pas resté lettre morte. Une équipe de six agriculteurs retraités de Maine-et-Loire a passé trois jours là-bas fin février et un autre groupe devait partir mercredi dernier. « J’encourage toutes les personnes à y aller. On est très bien reçu au niveau humain et bien équipé en matériel. Il y a beaucoup de travail à faire. Les dégâts sont considérables », souligne Bernard Papin, du Pin-en-Mauges. Avec cinq autres agriculteurs (René Couteau, Joseph Petiteau, Marc de la Garde et Maurice Chupin), ils se sont rendus à Hagetmau au sud de Mont-de-Marsan pour travailler sur quatre exploitations. « Nous avons dégagé des arbres déracinés en bord des champs, relevé des clôtures et remonté des abris pour les volailles. On a bien travaillé sous un soleil magnifique », explique Marc de la Garde. Le midi et le soir, les Angevins partagent la table des exploitants. L’occasion de discuter de la situation. « Les gens sont abattus par le travail. On leur a redonné un peu le moral », se félicite Bernard Papin qui se dit prêt à y retourner.
Manque de bras
Les deux groupes du Maine-et-Loire font partie des 200 bénévoles FDSEA ou JA qui sont venus prêter main-forte dans le département en six semaines. Un nombre qui s’amenuise au grand dam des professionnels locaux. « Il reste beaucoup de travail, note Céline Causse, animatrice syndical et emploi à la FDSEA 40. Comme le nombre de volontaires diminue, la FDSEA 40 a fait appel aux élèves des établissements agricoles et aux travailleurs des prisons. « Il y a encore beaucoup de choses à nettoyer. Les problèmes financiers commencent à se faire sentir », note l’animatrice qui souligne qu’à « chaque fois que des agriculteurs viennent aider, cela apporte un soutien moral important. Les exploitants peuvent parler de la tempête, des dégâts. Cela leur donne du courage. C’est impressionnant de voir comme les travaux avancent lorsqu’un groupe s’en charge ».
NOËLLE HUART