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Équilibrer le marché franco-français

Mardi à Rennes se tenait la réunion interprofessionnelle du Cniel. Alain Cholet, président de la FDL, y participait.

“Le problème d'aujourd'hui n'est pas conjoncturel, je le répète le marché mondial est soutenu, mais c'est un problème structurel qui touche le marché français et ses frontières” affirme Alain Cholet.
“Le problème d'aujourd'hui n'est pas conjoncturel, je le répète le marché mondial est soutenu, mais c'est un problème structurel qui touche le marché français et ses frontières” affirme Alain Cholet.
© AA

Que s'est-il dit, mardi, à Rennes, au Cilouest ?
Alain Cholet : Ce mardi, il a surtout été question de la conjoncture française et de l'inquiétude des transformateurs concernant les volumes. En effet, la production française, qui était en sous réalisation en 2009, est en passe d'atteindre sa référence puisqu'il a été produit, entre 2009 et aujourd'hui, plus de 2 milliards de litres supplémentaires. Cette augmentation de production pose souci à un certain nombre de transformateurs et déséquilibre le marché.

Pourquoi ?
Bien que la demande mondiale reste soutenue, des entreprises françaises rencontrent des difficultés à valoriser leur production car elles sont tentées de conquérir des parts de marché avec une matière première pas chère, en l'occurrence le lait flottant. Elles ne sont pas non plus structurées pour le faire correctement. C'est le cas de Coralis ou de Terra Lacta (voir ci-dessous et AA du 13/7/2012). Il faut donc essayer de valoriser au mieux cette partie sans impacter le reste des productions.

Que peut-on faire ?
Rester vigilant sur les volumes. Et envisager de les répartir encore mieux sur l'année. Fallait-il produire moins ? C'eût été dommage de ne pas profiter de l'embellie de 2011. Car le problème d'aujourd'hui n'est pas conjoncturel, je le répète le marché mondial est soutenu, mais c'est un problème structurel qui touche le marché français et ses frontières.

Cela ne préfigure-t-il pas la fin des quotas ?
ça en donne un aperçu. Et démontre que la contractualisation, qui est appelée à remplacer le système des quotas, est indispensable pour éviter de déstructurer le marché. Ceci dit, on n'échappera pas à une restructuration des entreprises dont certaines sont confrontées, comme les éleveurs, à des problèmes de prix de revient.

Que faut-il attendre pour le prix du lait ?
Les indicateurs communiqués par le Cniel n'ont pas été mis en cause, mardi. Le prix pour le mois de juillet sera donc celui prévu de 335,13 €/1000 litres.

Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, évoque une fixation du prix du lait pour six mois. Qu'en pensez-vous ?
Est-ce possible de fixer le prix du lait pour six mois avec la volatilité du marché ? Les éleveurs y seront sans doute favorables. J’espère que le ministre de l'Agriculture nous aidera à trouver la bonne solution.

m. l.-r.
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