Eradiquer l’IBR en France d’ici 2027
L’assemblée générale du GDS 49 s’est tenue jeudi 13 octobre au campus de Pouillé. L’occasion de revenir sur la prophylaxie contre l’IBR et la BVD.
L’assemblée générale du GDS 49 s’est tenue jeudi 13 octobre au campus de Pouillé. L’occasion de revenir sur la prophylaxie contre l’IBR et la BVD.
« En Maine-et-Loire, 96,4 % des cheptels bovins sont indemnes d’IBR », souligne Jean-Claude Coste, président du GDS Maine-et-Loire, lors de l’assemblée générale de l’organisme à vocation sanitaire. Elle s’est tenue jeudi 13 octobre aux Ponts de Cé.
Pour rappel, l’IBR (rhinotrachéite infectieuse bovine)est une maladie qui touche essentiellement les bovins et qui se traduit par une atteinte des voies respiratoires supérieures.
Les chiffres du Maine-et-Loire sont encourageants pour la prochaine campagne de prophylaxie IBR 2022-2023. Plus que 9 cheptels détiennent des bovins positifs. Mais la réglementation va évoluer avec la mise en application de la Loi de santé animale européenne. Le but étant pour la France d’être indemne en 2027.
D’un côté, les modalités vont s’alléger pour les troupeaux qui sont qualifiés indemne d’IBR depuis au moins trois ans. L’analyse de sang ne portera désormais que sur une fraction des animaux. De l’autre côté, « il y aura un durcissement pour les éleveurs non indemnes », prévient le président du GDS. La loi de santé animale impose pour les troupeaux non qualifiés un dépistage individuel de tous les animaux âgés de 12 mois et plus. Auparavant, des analyses de mélange étaient pratiquées. La facture sera donc plus lourde pour ces éleveurs non qualifiés.
La nouvelle réglementation prévoit aussi une évolution pour les mouvements des élevages non indemnes. Pour la sortie des animaux, en plus des dépistages sérologiques IBR négatifs, une quarantaine de 21 jours minimum doit être attestée par le vendeur et le vétérinaire. Les animaux des troupeaux non indemnes ne pourront plus aller en troupeaux indemnes. Et les animaux des troupeaux suspects ou infectés ne pourront aller qu’à l’engraissement en bâtiment.
« Cela va sûrement inciter les éleveurs à assainir leur troupeau », espère Christophe Moulin, président du GDS France. « Cela va peut-être être plus difficile à mettre en application pour ceux qui ont toujours joué le jeu et qui ont été plombés récemment. »
« Denkavit prend de l’avance sur la réglementation en annonçant récemment ne plus vouloir prendre des veaux issus de cheptels non indemnes d’IBR », note la directrice Delphine Aubriot. Des solutions pour les éleveurs concernés doivent être trouvées.
La lutte contre la BVD continue
Jean-Claude Coste a regretté l’absence d’une réglementation nationale sur les mouvements pour la BVD indispensable pour l’éradiquer. « La disposition prise par le GDS 49 sur la dérogation au contrôle d’introduction en octobre dernier a permis de passer de 10 % à 45 % de tests BVD à l’achat ». Une avancée, certes, mais qui est loin d’être suffisante pour l’organisme à vocation sanitaire. A défaut d’une réglementation nationale, les GDS Pays de la Loire ont demandé au Préfet de Région une sollicitation du Cropsav pour une réglementation des mouvements, sans réponse à ce jour Désormais, en Sarthe et en Mayenne, le test BVD est obligatoire. Les autres départements suivront. En Maine-et-Loire, « après 3 ans de prophylaxie généralisée, nous sommes passés de 70 % à 88 % de cheptels favorables en BVD, 4 % d’infectés et 8 % de non conformes. » Les cheptels laitiers négatifs auront désormais 4 laits par an pour qualifier non IPI leurs veaux avant leur naissance (si introductions dépistées). A l’inverse les cheptels qui ne respectent pas la réglementation BVD, auront désormais la mention non conforme sur leurs ASDA. De quoi inciter les éleveurs les plus récalcitrants.