Salariat
Être employeur, c’est gérer des ressources humaines
Salariat
Avec l’évolution de la taille des exploitations et du métier en lui-même, la gestion des ressources humaines devrait y occuper une place plus structurée.
Lorsqu’on est employeur, la gestion du personnel devrait faire l’objet d’une attention
particulière.
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particulière.
Gestion des ressources humaines (GRH) : ce terme est bien technique et abstrait pour tous les agriculteurs ayant des salariés. C’est un avis partagé tant par les 5 500 agriculteurs interrogés lors d’une étude FNSEA ou même par le Conseil d’administration de la FDSEA, à qui Maud Bastard, juriste, présentait ce sujet jeudi 3 mai. Pourtant, dès qu’on est employeur, la gestion du personnel fait l’objet, ou plutôt devrait faire l’objet, d’une attention toute particulière. Une question que seules les entreprises de plus de dix salariés prennent vraiment en considération et de façon structurée.
Recrutement, formation, fidélisation, évolution des compétences, maîtrise des risques : tous ces aspects accompagnent le salariat. « Les employeurs ont conscience qu’ils effectuent ces tâches GRH, mais sans en prendre la mesure, ni utiliser de méthodes », souligne la juriste. L’embauche d’un salarié se fait par exemple de bouche à oreille, par petites annonces ANPE… mais sans réflexion systématique sur le profil du candidat.
L’autre paradoxe est, que dans le contexte où certains peinent à trouver de la main-d’œuvre saisonnière ou hautement spécialisée, peu d’agriculteurs mettent des mesures de fidélisation en place. « Si les salariés expriment peu ou pas de demandes de formation, l’employeur devrait lui en proposer. C’est un devoir », rappelle Maud Bastard. Joël Pasquier, éleveur à La Cornuaille, témoigne : « J’ai eu l’opportunité de faire des formations quand j’étais salarié. Elles m’ont bien aidé pour mon installation. » « Avec l’évolution des réglementations, phytosanitaires par exemple, il est de plus en plus difficile de tout cerner. Former les salariés est un moyen de les mettre à la page et de prévenir des risques », dit un autre exploitant.
Pour beaucoup, la gestion du personnel se résume également aux tâches administratives, perçues souvent comme des contraintes. « Déléguer les feuilles de salaires à un organisme compétent est une garantie de résultat. Pour autant, il est conseillé de ne pas s’en détacher à 100 % ».
En règle générale, la vision et les réflexions sur la gestion des ressources humaines sont très limitées dans le secteur agricole. Elles sont souvent liées aux relations humaines plutôt qu’à une fonction stratégique de l’exploitation. C’est alors faire abstraction de ses conséquences sur l’optimisation de la gestion globale de l’exploitation. Se préoccuper de la gestion des ressources humaines, c’est également un moyen de sécuriser le fonctionnement de son entreprise mais c’est aussi un facteur de performance et d’optimisation.
Dans une vidéo projetée sur le sujet, un agriculteur confiait : « Si on m’expliquait un peu plus ce qu’est la GRH et quelles en sont les incidences sur mon exploitation, j’irais sans doute plus facilement à une formation. ».
Avec cette étude FNSEA, le raisonnement des agriculteurs, leurs attentes et les freins vis-à-vis de la GRH sont désormais plus clairs. La FDSEA est consciente qu’il est déterminant de sensibiliser largement sur la question. « Ce qui est regrettable, c’est qu’il semble que les formations agricoles n’aient pas intégré cette composante à leurs modules de formation. On apprend aux jeunes à être technicien mais pas à gérer, ni à manager », regrette Christiane Lambert, présidente de la FDSEA.
Un grand travail de vulgarisation est donc à mettre en place. Des formations spécifiques* existent, encore faut-il bien cerner leur intérêt…
* Se guider sur les GRH.
Les formations pour employeurs : Contact Vivéa - Chambre d’agriculture-Les renseignements individuels : Contacter le Service juridique FDSEA, au 02 41 96 76 39.
Recrutement, formation, fidélisation, évolution des compétences, maîtrise des risques : tous ces aspects accompagnent le salariat. « Les employeurs ont conscience qu’ils effectuent ces tâches GRH, mais sans en prendre la mesure, ni utiliser de méthodes », souligne la juriste. L’embauche d’un salarié se fait par exemple de bouche à oreille, par petites annonces ANPE… mais sans réflexion systématique sur le profil du candidat.
L’autre paradoxe est, que dans le contexte où certains peinent à trouver de la main-d’œuvre saisonnière ou hautement spécialisée, peu d’agriculteurs mettent des mesures de fidélisation en place. « Si les salariés expriment peu ou pas de demandes de formation, l’employeur devrait lui en proposer. C’est un devoir », rappelle Maud Bastard. Joël Pasquier, éleveur à La Cornuaille, témoigne : « J’ai eu l’opportunité de faire des formations quand j’étais salarié. Elles m’ont bien aidé pour mon installation. » « Avec l’évolution des réglementations, phytosanitaires par exemple, il est de plus en plus difficile de tout cerner. Former les salariés est un moyen de les mettre à la page et de prévenir des risques », dit un autre exploitant.
Pour beaucoup, la gestion du personnel se résume également aux tâches administratives, perçues souvent comme des contraintes. « Déléguer les feuilles de salaires à un organisme compétent est une garantie de résultat. Pour autant, il est conseillé de ne pas s’en détacher à 100 % ».
En règle générale, la vision et les réflexions sur la gestion des ressources humaines sont très limitées dans le secteur agricole. Elles sont souvent liées aux relations humaines plutôt qu’à une fonction stratégique de l’exploitation. C’est alors faire abstraction de ses conséquences sur l’optimisation de la gestion globale de l’exploitation. Se préoccuper de la gestion des ressources humaines, c’est également un moyen de sécuriser le fonctionnement de son entreprise mais c’est aussi un facteur de performance et d’optimisation.
Dans une vidéo projetée sur le sujet, un agriculteur confiait : « Si on m’expliquait un peu plus ce qu’est la GRH et quelles en sont les incidences sur mon exploitation, j’irais sans doute plus facilement à une formation. ».
Avec cette étude FNSEA, le raisonnement des agriculteurs, leurs attentes et les freins vis-à-vis de la GRH sont désormais plus clairs. La FDSEA est consciente qu’il est déterminant de sensibiliser largement sur la question. « Ce qui est regrettable, c’est qu’il semble que les formations agricoles n’aient pas intégré cette composante à leurs modules de formation. On apprend aux jeunes à être technicien mais pas à gérer, ni à manager », regrette Christiane Lambert, présidente de la FDSEA.
Un grand travail de vulgarisation est donc à mettre en place. Des formations spécifiques* existent, encore faut-il bien cerner leur intérêt…
Hélène Descloux
* Se guider sur les GRH.
Les formations pour employeurs : Contact Vivéa - Chambre d’agriculture-Les renseignements individuels : Contacter le Service juridique FDSEA, au 02 41 96 76 39.