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Favoriser l’innovation en agriculture pour accompagner le changement

La session de la Chambre régionale d’agriculture, le 3 mai, était consacrée à l’innovation. À la fois fruit d’initiatives de terrain et d’avancées de la recherche, elle est gage d’avenir.

Viviane Kerlidou, déléguée Valorial Pays de la Loire, Vincent Favrichon, directeur de la Draaf, Claude Cochonneau, président 
de la Chambre régionale, Gino Boismorin, directeur de Végépolys et Christiane Lambert, vice-présidente de la Chambre régionale 
et présidente du comité de pilotage Innovation AEI.
Viviane Kerlidou, déléguée Valorial Pays de la Loire, Vincent Favrichon, directeur de la Draaf, Claude Cochonneau, président de la Chambre régionale, Gino Boismorin, directeur de Végépolys et Christiane Lambert, vice-présidente de la Chambre régionale et présidente du comité de pilotage Innovation AEI.
© AA

La future “semence intelligente” est attendue sur le marché en 2017. Semence de blé ou de maïs, elle contiendra un répulsif vis-à-vis des oiseaux. Elle sera capable d’une régularité de levée grâce à un système pour bloquer ou déclencher. Elle sera dotée d’une protection de la graine dans le sol, grâce à une combinaison de produits naturels  et chimiques.Elle nécessitera moins d’engrais et de phytosanitaires. Le projet Aseeds II, à l’origine de cette future semence, est un des projets collaboratifs de  du pôle Vegepolys. Il s’inscrit dans le droit fil de l’AEI, l’Agriculture écologiquement intensive.Il est un des nombreux exemples cités à la session de la Chambre régionale d’agriculture, le 3 mai dernier à Angers.Ce projet a la particularité d’associer des leaders mondiaux (Limagrain,  Bayer) et des entreprises spécialisées dans les alternatives au chimique comme Agrauxine.Pour un budget de 5 millions d’euros.Un exemple qui démontre la pertinence d’une innovation collaborative. L’innovation est le fruit du travail à la fois des Chambres d’agriculture, des instituts de recherche, des entreprises, notamment à travers les pôles de compétitivité,  et des agriculteurs eux-mêmes.Des produits, des technologies, des services Les pôles de compétitivité Vegepolys et Valorial ont présenté, exemples à l’appui, les différentes formes que peut  prendre l’innovation. L’innovation produit, comme “de nouvelles textures pour des produits alimentaires mieux adaptées à une cible seniors”, a cité Viviane Kerlidou, déléguée Pays de la Loire de Valorial, le pôle agroalimentaire basé à Rennes.Il y a aussi l’innovation technologique ou celle de services, comme des kits de détection microbiologique, permettant une détection ultra rapide des pathogènes alimentaires. Mais également l’innovation organisationnelle, dans le recrutement ou dans la logistisque, comme le projet Vegesupply qui se met en place en horticulture ornementale. L’innovation va parfois s’inspirer de domaines éloignés de l’agriculture.Créés en 2005, les pôles “facilitent la fertilisation croisée,  a souligné Gino Boismorin, directeur de Vegepolys.Une partie de la mécanique de précision du secteur aéronautique peut se retrouver ensuite dans du matériel agricole, alors même que le seul secteur agricle n’aurait pas eu les moyens en R&D. C’est une des richesses des pôles que de favoriser les interrelations”. Depuis sa création, Vegepolys a mené 208projets collaboratifs labellisés, et Valorial, 257.Fournir des indicateurs en agroécologieQuant aux Chambres d’agriculture, elles s’emploient à construire une stratégie régionale innovation et l’AEI.Elles orientent les dispositifs des partenaires de recherche sur les besoins des agriculteurs : ils sont en quête de solutions nouvelles pour les bâtiments d’élevage, l’autonomie protéique, l’alimentation animale, la biomasse, la biodiversité... Mais ils sont aussi très demandeurs de d’indicateurs en matière de d’agro-écologie.“Des indicateurs de résultats, préférables aux indicateurs de moyens et aux contraintes réglementaires”, précise Christiane Lambert, vice-présidente de la CRA et présidente du comité de pilotage innovation AEI.“L’agriculture a fait énormément d’efforts, mais faute de point zéro, on a la difficulté à en apporter la preuve. Depuis vingt ans, par exemple, on a augmenté de 30 % l’efficacité de l’eau utilisée en agriculture, d’après Arvalis.”Les chambres ont aussi pour mission l’accompagnement des agriculteurs.“Ils  sont expérimentateurs mais ils craignent parfois la prise  de risques. Ils ont besoin d’être accompagnés”, a rappelé Christiane Lambert. Un appui à la fois individuel et collectif.La formation sur l’AEI et l’innovation va aussi être développée, en lien avec Vivéa.Et pour partager et diffuser les initiatives qui existent ici et là dans les fermes, les Chambres organisent l’opération Innov’action (lire ci-dessous). L’objectif : “créer une caisse de résonnance autour d’actions innovantes”.

S.H.
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