FCO
Fièvre catarrhale ovine : la désinsectisation, fondamentale
À ce stade de l’évolution de la maladie, voici l’avis technique du Groupement de défense sanitaire (GDS) comportant les conseils qui peuvent être donnés aux éleveurs du Maine-et-Loire.

l’insecte, mais un frein à sa dissémination. Cela renforcerait de plus le risque de rupture de stock de produit.
- Le choix de l’insecticide est important. La famille des pyréthrinoïdes est la seule efficace. Il faut préférer les formules qui ont un bon effet répulsif pour les insectes. À cette époque de l’année, il n’est pas utile d’avoir une rémanence de produit de plus de huit semaines. Il convient de se renseigner auprès de son vétérinaire.
- Les produits à utiliser en pulvérisation sur les animaux pourraient avoir un pouvoir répulsif plus important. Ils sont malheureusement d’utilisation moins facile et doivent être répétés fréquemment (au moins toutes les trois semaines).
- Désinsectiser les bâtiments où séjournent les animaux est très recommandé. Là aussi, plusieurs produits spécifiques contenant
des pyréthrinoïdes existent. Il faut les appliquer sur des supports
propres ; choisir un produit-type, poudre mouillable par exemple, qui sera peu absorbé sur des murs même poreux.
Les produits liquides à diluer sont davantage absorbés par les supports poreux, mais certains ont l’avantage d’être assez bon marché. Pulvérisés tous les quinze jours environ, ils sont d’une très bonne efficacité.
Les désinsectiseurs électriques avec lampes à ultraviolets, placés dans les endroits sombres des bâtiments, semblent être d’une très bonne efficacité. D’autres systèmes existent : désinsectiseurs avec plaque de glu, etc. Renseignements disponibles auprès du GDS.
- L’emploi de produits qui attirent les insectes (granulés contenant des phéromones par exemple) reste cohérent. Inciter les moucherons à rentrer dans les bâtiments peut paraître curieux, en fait l’efficacité des matières actives conduit à la mort très rapide des insectes au contact du produit. L’objectif de la désinsectisation est de réduire fortement les populations d’insectes. Les produits attractifs répondent à cet objectif. En bâtiment fermé, les résultats sont spectaculaires.
- D’une manière générale, respecter les préconisations du fabricant. Ne pas sous-doser, pas seulement pour l’efficacité, mais pour éviter la création de résistance. Courant 2008, il n’y aura plus que les pyréthrinoïdes autorisés, les organo-phosphorés seront interdits.
En périmètre interdit et en zone règlementée (les deux tiers du département), si des bovins sont prévus d’être vendus, ils doivent avoir été désinsectisés depuis au moins 14 ou 28 jours (voir page 11).
Renseignements : Philippe Blanquefort, directeur GDS ; Christian Coubronne, vétérinaire. Tél. 02 41 33 61 01.
Conditions de mouvements des animaux
Au plan national, les nouvelles exigences et limitations ont anticipé l’entrée en vigueur du nouveau règlement communautaire qui facilitera les conditions de circulation des animaux.
Concernant les mouvements d’animaux, les principaux changements applicables depuis la semaine dernière sont :
- un test unique avant sortie vers une zone de statut plus favorable dans tous les cas, y compris pour les animaux provenant de périmètre interdit (l’obligation d’un second test à l’arrivée est supprimée) ;
- les mouvements d’animaux de périmètre interdit vers la zone indemne pour l’élevage et l’engraissement sont autorisés sous conditions (voir tableaux) ;
- les manifestations peuvent accueillir les animaux de toutes les zones sous conditions ;
- les veaux, agneaux et chevreaux de moins de 30 jours destinés à l’élevage ou à l’engraissement peuvent être dirigés en zone indemne sans test
préalable sous conditions.
Les tableaux suivants résument les conditions en fonction des lieux d’origine et de destination.
Côté européen, on attend toujours l’entrée en vigueur du nouveau règlement communautaire (voir ci-contre) qui devrait assouplir et harmoniser les modalités d’exportation intra-communautaires (en théorie, plus de différence entre les
mouvements nationaux et les mouvements entre États-membres mais la virologie serait imposée).
Pour le moment, il n’y a pas de changement majeur pour les échanges, à savoir qu’il est toujours impossible d’expédier des animaux de zone réglementée vers un autre État-membre en dehors des quatre pays touchés depuis l’année dernière (Allemagne, Pays-Bas, Belgique et Luxembourg) pour lesquels des accords existent.