Interview
Filière maraîchère angevine, un projet pour l’avenir
Interview
Jeannick Cantin, porteur du projet de développement légumier.
Soucieux de la pérennité de leur métier, les maraîchers de l’Anjou, portés par Jeannick
Cantin (producteur d’asperges et responsable du pôle végétal à la Chambre d’agriculture) ont initié depuis quelques mois un plan de relance de leur filière. Ce projet a vu le jour suite à de nombreuses interrogations autour du repli de la production légumière, aussi bien en termes de surface de
production que de nombre d’exploitations.
Pourquoi initier ce plan de relance de la filière maraîchère ?
Jeannick Cantin : En Maine- et-Loire, 50 % de la production de légumes est réalisée par des maraîchers de plus de 50 ans. En parallèle, nous avons beaucoup de difficultés à assurer le renouvellement des actifs puisque 60 % des producteurs recherchent un successeur ou s’interrogent sur les possibilités d’installation sur leur entreprise (étude prospective appuyée par la Chambre d’agriculture 49). Partant de ces constats, il était indispensable de réfléchir à un moyen de revaloriser notre métier et de susciter de nouvelles vocations.
Quels sont les principaux points faibles de la production légumière et comment
comptez-vous y remédier?
La production de légumes est soumise à une concurrence avec les nouveaux pays européens en termes de coûts de production et c’est sur cet aspect que nous devons travailler. Nous allons aider les producteurs à évaluer leurs coûts par produit et identifier les marges de progrès possibles d’un point de vue technique, économique mais aussi concernant la gestion des ressources humaines.
L’Anjou possède toutes les caractéristiques pour produire des légumes de qualité avec de bonnes conditions de culture et un savoir-faire bien établi qui ne sont malheureusement pas
suffisamment valorisés. Il est important de mettre au profit des filières maraîchères locales, les résultats des recherches et les innovations techniques ou technologiques. Les exploitations maraîchères ont traditionnellement suivi le schéma familial et n’ont pas pris la dimension entreprenariale. À l’heure actuelle, il n’existe aucune formation spécifique au maraîchage, alors que les emplois ne manquent pas. Nous allons tenter d’intéresser davantage les élèves à ces métiers et en parallèle, de profession-naliser les producteurs sur la gestion d’entreprise.
Comment allez-vous mener à bien ce plan de relance?
Le CDDL (Comité départemental de développement légumier) a recruté en octobre dernier, avec l’appui financier du Conseil général, une animatrice pour ce plan de relance.
Quelles seront ses missions ?
Dans un premier temps, elle va aider à structurer un groupe de professionnels leaders qui soit à la fois moteur des innovations et relais des actions auprès de la profession. Ensuite, elle va tenter de structurer la filière autour de trois principaux thèmes :
l’économie de l’exploitation, la gestion des ressources humaines et la recherche et le développement autour de nos produits. Nous avons fait appel à toutes les structures en lien avec les professionnels de la filière.
Ce programme déjà engagé depuis quelques mois va s’accélérer avec l’arrivée de l’animatrice mais ne réussira qu’avec une implication forte des producteurs.
Contact : Morgane Yvergniaux, CDDL, CA 49 : 02 41 68 97 43.
Cantin (producteur d’asperges et responsable du pôle végétal à la Chambre d’agriculture) ont initié depuis quelques mois un plan de relance de leur filière. Ce projet a vu le jour suite à de nombreuses interrogations autour du repli de la production légumière, aussi bien en termes de surface de
production que de nombre d’exploitations.
Pourquoi initier ce plan de relance de la filière maraîchère ?
Jeannick Cantin : En Maine- et-Loire, 50 % de la production de légumes est réalisée par des maraîchers de plus de 50 ans. En parallèle, nous avons beaucoup de difficultés à assurer le renouvellement des actifs puisque 60 % des producteurs recherchent un successeur ou s’interrogent sur les possibilités d’installation sur leur entreprise (étude prospective appuyée par la Chambre d’agriculture 49). Partant de ces constats, il était indispensable de réfléchir à un moyen de revaloriser notre métier et de susciter de nouvelles vocations.
Quels sont les principaux points faibles de la production légumière et comment
comptez-vous y remédier?
La production de légumes est soumise à une concurrence avec les nouveaux pays européens en termes de coûts de production et c’est sur cet aspect que nous devons travailler. Nous allons aider les producteurs à évaluer leurs coûts par produit et identifier les marges de progrès possibles d’un point de vue technique, économique mais aussi concernant la gestion des ressources humaines.
L’Anjou possède toutes les caractéristiques pour produire des légumes de qualité avec de bonnes conditions de culture et un savoir-faire bien établi qui ne sont malheureusement pas
suffisamment valorisés. Il est important de mettre au profit des filières maraîchères locales, les résultats des recherches et les innovations techniques ou technologiques. Les exploitations maraîchères ont traditionnellement suivi le schéma familial et n’ont pas pris la dimension entreprenariale. À l’heure actuelle, il n’existe aucune formation spécifique au maraîchage, alors que les emplois ne manquent pas. Nous allons tenter d’intéresser davantage les élèves à ces métiers et en parallèle, de profession-naliser les producteurs sur la gestion d’entreprise.
Comment allez-vous mener à bien ce plan de relance?
Le CDDL (Comité départemental de développement légumier) a recruté en octobre dernier, avec l’appui financier du Conseil général, une animatrice pour ce plan de relance.
Quelles seront ses missions ?
Dans un premier temps, elle va aider à structurer un groupe de professionnels leaders qui soit à la fois moteur des innovations et relais des actions auprès de la profession. Ensuite, elle va tenter de structurer la filière autour de trois principaux thèmes :
l’économie de l’exploitation, la gestion des ressources humaines et la recherche et le développement autour de nos produits. Nous avons fait appel à toutes les structures en lien avec les professionnels de la filière.
Ce programme déjà engagé depuis quelques mois va s’accélérer avec l’arrivée de l’animatrice mais ne réussira qu’avec une implication forte des producteurs.
Contact : Morgane Yvergniaux, CDDL, CA 49 : 02 41 68 97 43.