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Social
FNSEA : refonder le pacte social 

Non invité au Sommet de l’emploi, Xavier Beulin réclame une réforme du financement de la protection sociale.

© AA

À la veille du Sommet de l’emploi auquel la FNSEA n’a pas été invitée, Xavier Beulin a diffusé une longue déclaration sur ce qu’il aurait pu dire sur la TVA emploi et le financement de la protection sociale (voir aussi l’Anjou Agricole du 20 janvier). “Il ne s’agit nullement de revenir sur notre modèle social basé sur une protection sociale de haut niveau, sur la solidarité et sur une gouvernance responsable. Au contraire, nous sommes attachés à ce modèle et à faire vivre ces valeurs dans le temps”, déclare d’emblée le président de la FNSEA. Ce qu’il déplore surtout, c’est le mode de financement de notre protection sociale qui n’est plus adapté aux temps présents. “Il demeure assis sur le revenu du travail (…) puisque 70 % de son rendement financier provient toujours de l’assiette travail”, observe-t-il. “Con-tinuer à utiliser l’assiette “salaire” conduit à intégrer les cotisations sociales dans le prix de revient des biens et des services produits en France et ainsi à créer une double discrimination : sur le marché français, les produits importés, notamment en provenance des pays émergents qui n’ont pas ou très peu de coûts sociaux à répercuter, sont placés dans une situation favorable par rapport à notre production. Sur les marchés d’exportation, nos produits sont pénalisés face à la con-currence”, poursuit Xavier Beulin.

Droit de douane à l’envers
Conséquence, “ce système agit comme un droit de douane à l’envers”. Et “tend à nous faire perdre des parts de marchés face aux produits d’autres pays aux coûts salariaux beaucoup plus faibles”. Bref, la compétitivité de l’économie française se dégrade, comme en témoigne la dégradation de nos relations commerciales avec l’Allemagne. “Entre 2000 et 2010, nos exportations ont baissé de 25 % alors que les exportations allemandes se sont maintenues. Le déficit de notre balance commerciale va atteindre, en 2011, 75 milliards d’euros, alors que nos voisins allemands présenteront un excédent de 155 milliards d’euros”, constate Xavier Beulin. Sur le coût du travail horaire, la comparaison est aussi éloquente : “En 2000, le coût moyen horaire du travail en France était de 8 % inférieur à celui de l’Allemagne. En 2008, il dépassait de près de 10 % celui de l’Allemagne. Et cette différence est d’autant plus importante que l’emploi est peu qualifié”. Autant de raisons qui militent pour la mise en place d’une nouvelle assiette de  financement de la protection sociale : la création d’une TVA emploi reposant sur la consommation finale. Et pour ne pas pénaliser le pouvoir d’achat des salariés les plus modestes, Xavier Beulin préconise des mesures spécifiques pour “ne pas constituer un frein à la croissance”. Tout en considérant en conclusion que la véritable injustice est de ne pas avoir d’emploi, en réponse à ceux qui considèrent que la TVA est un impôt injuste.

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