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Formation
Former les salariés du maraîchage à l’entretien des machines

En Maine-et-Loire, de nouvelles formations sont destinées aux employés pour développer certaines compétences.

Des salariés se forment
Des salariés se forment

Une formation cousue main pour les salariés permanents des entreprises maraîchères : c’est ce qu’a préparé le CDDL et la Chambre d’agriculture de Maine-et-Loire, pour répondre aux demandes des professionnels exprimées dans une récente étude (lire encadré). La première session, d’une journée, se déroulait le 1er décembre sur une exploitation proche de Saumur. Centrée sur l’entretien des machines agricoles, cette formation a permis de faire le tour des matériels de l’exploitation, le tracteur, les semoirs, la planteuse à salades, l’enrouleur… “J’ai appris aux participants comment effectuer un diagnostic le plus objectif possible d’un  matériel, grâce à quelques astuces simples”, expliquait Joël Libeau, responsable maintenance à la ferme expérimentale des Trinottières. Le formateur a aussi replacé la notion d’entretien dans le contexte plus large de l’entreprise : “faire de l’entretien, c’est entrer dans l’économie de l’entreprise, créer de la richesse collective, mais aussi se sentir intégré à une équipe”. Un entretien rigoureux permet de maîtriser les coûts d’utilisation. Les aspects relationnels ont été également abordés : comment diffuser efficacement les informations sur l’état des matériels, que ce soit au niveau de l’entreprise maraîchère ou avec d’autres membres d’une Cuma lorsque le matériel est partagé ?

 

Performance économique

Parmi la dizaine d’inscrits à cette première formation, Yohan Mabilleau, employé dans une exploitation spécialisée dans les asperges :  “Je n’ai pas de formation mécanique, soulignait-il. Lorsqu’une panne survient, les travaux sont retardés, surtout si c’est du matériel de Cuma, et au final, c’est une perte financière.” Alain Mabileau, l’exploitant qui accueillait chez lui la formation, apprécie lui aussi l’initiative : “Souvent, par manque de connaissances, on ne sait pas comment s’y prendre avec tel ou tel matériel”.  Il était présent avec son salarié permanent.

D’autres formations pourraient être proposées en 2012, notamment sur le suivi des cultures. Elles sont entièrement prises en charge par le Fafséa. “Vu le contexte concurrentiel dans lequel évoluent les productions, la formation est un des outils à privilégier pour conserver la performance économique des entreprises”, soulignait Christophe Cardet, du CDDL.

S.H.

Enquête

Des besoins en formation continue

 

Le CDDL (Comité départemental de développement légumier) de Maine-et-Loire a confié au printemps 2011 un travail à des étudiants de l’école d’ingénieurs AgrocampusOuest-INH. Objectif : analyser les besoins en compétences des entreprises maraîchères du département. Trois principaux manques ont été identifiés par l’enquête. Ils concernent la conduite et l’entretien des machines, l’observation sanitaire des cultures et les compétences organisationnelles et d’encadrement.

Des  sessions de formation continue très pratiques peuvent être un bon moyen de pallier les manques de compétences des salariés permanents, relève aussi l’étude. Mais pour l’instant, peu de maraîchers en proposent à leurs employés et d’un autre côté, “l’offre de formations courtes en Maine-et-Loire est très peu développée”.

 

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