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Viande bovine
Front commun pour la promotion de la race rouge des prés

Il reste un an à la rouge des prés pour préparer son centenaire. De nombreux projets sont en cours.

Les éleveurs de rouges des prés tenaient leur assemblée générale vendredi dernier à Château-Gontier.
Les éleveurs de rouges des prés tenaient leur assemblée générale vendredi dernier à Château-Gontier.
© AA
D’ici la fin de l’année, l’Upra Rouge des prés aura à se positionner par rapport au nouveau schéma de sélection, suite au retrait de l’État du financement du dispositif génétique. « Il faut profiter de cette refonte pour créer un pôle unique de la race rassemblant l’Upra et Rouge des prés sélection », a souligné Patrice Ouary. Le président de l’Upra a ainsi confirmé, au cours de l’assemblée générale qui se tenait vendredi dernier à Château Gontier, « la volonté des administrateurs des deux instances pour créer une structure autonome de gestion, de promotion et de diffusion de la race dans laquelle les éleveurs se reconnaîtront et s’épanouiront ».
Les comptes sont bons et la conjoncture est favorable. L’amélioration génétique des cheptels rouge des prés est en bonne voie. Au cours de l’année écoulée, la barre des 10 000 IAP a été franchie, soit une hausse de 5 % dans la zone. La prédominance des demandes concerne des taureaux à vêlage facile, en particulier non porteurs du gène culard. À ce propos, sur 415 vaches identifiées à l’Ivmat, 47 % sont non
porteuses de ce gène. La mise en place, sans doute d’ici la fin de l’année, du nouveau fichier racial devrait aussi faciliter le travail des éleveurs, a souligné Patrice Ouary.


Activité soutenue
Autre signe, l’activité de la station au cours de l’année 2006 a été soutenue, avec des sorties
de veaux à un prix moyen de 2 555 euros. La tendance pour 2007 apparaît un peu moins
porteuse, hormis une vente exceptionnelle de Best of, fils de Porto sur une fille de Lucifer, à plus de 5 000 euros. « N’ayons plus de complexes vis-à-vis des autres races », a commenté Albéric Valais, le directeur de l’Upra.
Alors que les cours sont porteurs et que l’activité de l’AOC Maine anjou se maintient (voir encadré), on assiste, pour la deuxième année consécutive, à une diminution de l’effectif inscrit à l’Upra. On compte 7 501 vaches et 178 adhérents en 2006, soit 2,5 % en moins qu’en 2005 qui était déjà en retrait de 3 % par rapport à 2004. Départs à la retraite, démotivation, cessation d’activité…, expliquent sans doute cette diminution. Pour enrayer le phénomène, « c’est à nous de faire la promotion de la race, en mettant en avant le poids, la qualité de la viande », indique Patrice Ouary.
Quant à la constitution du cheptel, la mise en place d’outils, comme une plate-forme internet, permettrait aux éleveurs d’avoir une meilleure connaissance de l’offre et de la demande. Un projet de répertoire de taureaux sur internet est à l’étude. Les manifestations auxquelles participent les éleveurs et l’Upra, comme la foire d’Evron, les quatre jours du Mans, le festival de Chemillé, le Space, et bien sûr le Salon de l’agriculture - qui a été sollicité pour que la rouge des prés figure à l’affiche de la prochaine édition, à l’occasion du centième anniversaire de la race-, sont également des éléments de poids pour la promotion de la race.
Enfin, le domaine des Rues, à Chenillé-Changé, devrait voir le début des travaux au cours de cette année. Une première tranche de 1,5 millions d’euros, « sans contribution financière des éleveurs », a précisé Albéric Valais.

M.l.-r.
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