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Fruits et légumes à toute heure

Catherine Tranchant, maraîchère à Saint-Mathurin-sur-Loire, a installé un distributeur de fruits et légumes de saison à La Bohalle.

Catherine Tranchant devant le distributeur qui a été installé en juin 2012, situé en contre bas de l’église à La Bohalle.
Catherine Tranchant devant le distributeur qui a été installé en juin 2012, situé en contre bas de l’église à La Bohalle.
© AA

Une fringale de potimarron un dimanche en plein milieu de la nuit ? Comment assouvir son envie ? Rien de plus simple à La Bohalle. Il suffit de se rendre au distributeur de légumes en contre-bas de l’église. Il propose des paniers de fruits et légumes de saison allant de 5 à 7 €.
Catherine Tranchant, maraîchère à Saint-Mathurin-sur-Loire, ne propose ses produits qu’en vente directe. “C’est le meilleur moyen de valoriser ma production”, constate-t-elle. Après avoir ouvert son magasin en 2010, à côté de son exploitation, la jeune femme cherche encore de nouvelles idées. “En 2010, avec mon mari, nous nous sommes rendus au Sival, un homme exposait ces distributeurs. On trouvait l’idée très originale”. Un an passe, le concept a plu, et le projet commence à mûrir. “Nous sommes retournés au Sival, nous avons discuté avec la personne qui s’en occupe. Nous avons été convaincus”. Ce type de distributeurs existe dans l’est et le nord de la France. Dans le Maine-et-Loire, c’est inédit. “Nous pensions que ce serait un type de vente qui plairait aux clients”. Pas de contrainte d’horaires. Pour un investissement de 15 000 €, le distributeur est installé en juin 2012 à La Bohalle.
“Cette commune n’avait pas de commerce. Le distributeur y avait toute sa place. La mairie nous a soutenus dans notre projet. Elle a aidé à choisir un emplacement”. Placé dans un croisement en contrebas de l’église, le distributeur se situe près de parkings, d’écoles et de la garderie. “Une zone de passage pour les habitants de La Bohalle”. Un regret tout de même : “Si nous l’avions placé plus près de la route principale, nous aurions plus de clients…” Pas que les Bohalliens.

PAS LE DROIT À L’ERREUR
Catherine Tranchant propose des paniers moyens allant de 5 à 7 €. Des fruits et légumes qui viennent principalement de son exploitation. “Parfois, je fais appel à d’autres producteurs. Comme les pommes en ce moment, elles viennent de Saint-Rémy-la-Varenne”. Chaque panier est conçu intelligemment. “Je me réfère à mes ventes au magasin. Je fais des mélanges cohérents de légumes”. En ce moment, avec les légumes d’automne, la soupe est à l’honneur. Chaque jour, le distributeur est réapprovisionné. “Tous les matins, on nettoie chaque casier, on vérifie l’état des légumes non vendus”. Un travail supplémentaire qui oblige l’agricultrice à employer un salarié. “Il s’occupe autant de l’exploitation que du réapprovisionnement”.
Le distributeur demande encore plus d’exigences. “On n’a pas le droit à l’erreur. Cet été, je suis partie en congé.
L’approvisionnement a été moins bien fait le dimanche. On me l’a reproché”, explique Catherine Tranchant.
L’agricultrice vend en moyenne 10 paniers par jour grâce à ce système. “Je voudrais en vendre davantage. Comme la machine est en retrait, elle n’est pas connue de tous. C’est pour cela que j’aimerais installer un panneau sur la route principale pour l’indiquer de manière plus lisible”.

H. R.

Agriculture raisonnée

• Sur son exploitation de 3 hectares, Catherine Tranchant cultive fruits et légumes dans une logique raisonnée. “J’utilise le moins possible de produits phytosanitaires. Sauf cas exceptionnel”. Pour répondre aux exigences de ses clients, l’agricultrice propose des légumes anciens. “Rutabaga, sucrine, butternut… Ce sont des légumes qui plaisent de plus en plus”, constate-t-elle.

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