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Gérard Bourcier, cheville ouvrière de la filière porcine

A la tête du CRP Pays de la Loire depuis 2014, Gérard Bourcier quittera ses fonctions, vendredi 25 septembre. Retour sur ses années d’engagement.

A la retraite, Gérard Bourcier n’aura bientôt plus de responsabilité dans la défense de la filière porcine. Mais il compte bien continuer à s’engager. Pour d’autres causes. « Je viens d’être élu délégué MSA et je fais aussi partie du conseil d’administration de la  maison de santé de Chaudron-en-Mauges. »
A la retraite, Gérard Bourcier n’aura bientôt plus de responsabilité dans la défense de la filière porcine. Mais il compte bien continuer à s’engager. Pour d’autres causes. « Je viens d’être élu délégué MSA et je fais aussi partie du conseil d’administration de la maison de santé de Chaudron-en-Mauges. »
© AA

« Je n’ai jamais été un chef de file », assume Gérard Bourcier, président du CRP Pays de la Loire depuis 2014. Pourtant, que ce soit au sein du syndicalisme ou de l’interprofession, ses valeurs de coopération et de mutualisme l’ont conduit à prendre de nombreuses responsabilités. Retraité depuis juillet 2020, il quittera ses fonctions au sein de l’interprofession porcine ligérienne, lors de l’assemblée générale du CRP Pays de la Loire.

Militant pour l’intérêt de la profession
En tant qu’ancien président de la section porcine de la FDSEA 49 et de la FRSEA Pays de la Loire et membre du conseil d’administration de la FNP, certains combats l’ont plus marqué que d’autres. En particulier, le relèvement du seuil ICPE (Installations classées pour la protection de l’environnement). « A la création d’un nouveau bâtiment, quand on atteignait plus de 450 truies, cela enclenchait une lourde procédure administrative : demande d’autorisation, enquête publique... » Pendant des années, en tant que responsable au sein de la FNP, il s’est battu pour relever ce seuil au niveau européen. « Il était vécu comme une injustice par les éleveurs porcins. Surtout vis-à-vis d’autres productions. » La profession n’a pas eu gain de cause. « Mais nous avons obtenu une simplification pour la création du régime de l’enregistrement. » Cet allègement de procédures se traduit par un raccourcissement des délais d’instruction des nouveaux élevages. « S’il y a des contestataires pour un projet, il faut vraiment qu’ils aillent chercher l’information. »
L’éleveur de porcs a aussi eu à cœur  de défendre son métier face aux détracteurs. « Nous  avons souvent été stigmatisés, traités de pollueurs. » Pourtant, l’élevage porcin ligérien a une spécificité  : le lien au sol. « Nous sommes nombreux à avoir une Faf, une fabrique d’aliment à la ferme, sur nos exploitations. »
Avec ce lien au sol, l’élevage porcin devient vertueux « avec un effet minimum sur la planète », considère l’ancien éleveur de 61 ans. C’est-à-dire ?
« Les porcs sont nourris avec les céréales produites sur la ferme. Les déjections des porcs “nourrissent” la terre... Et les porcs nourrissent les hommes. La production d’énergie bouclerait ce cycle vertueux. » Autre intérêt indéniable : « le modèle d’exploitation avec une Faf apporte une meilleure résilience aux élevages de porcs », insiste Gérard Bourcier.

Trouver un consensus
Après des années de défense de son métier d’éleveur, quand il est arrivé à la tête du CRP,
Gérard Bourcier s’est obstiné à trouver un consensus. « Au CRP, on défend toute la filière porcine. On doit tenir compte des intérêts de chaque maillon. On doit savoir réunir tout le monde autour de la table. » A ne froisser personne, « certains pensent qu’on n’est pas assez dans l’action. Les résultats sont beaucoup plus longs à obtenir », reconnaît l’ancien agriculteur.
L’interprofession a beaucoup œuvré pour la mise en place du logo VPF (puis “Le porc français”) sur les produits porcins. Pour le consommateur, le logo est la garantie de produits issus de porcs nés, élevés et abattus en France. « Nous étions les premiers. Ensuite, toutes les productions ont suivi ». Aujourd’hui, Inaporc va plus loin. Elle a fusionné la démarche “Le porc français” avec le cahier des charges QT (qualité-traçabilité) enrichi de nouveaux critères. Cette montée en gamme « doit permettre de mieux valoriser la production nationale ». Ce cahier des charges prendra effet au printemps 2021.
Par tous ces combats et bien d’autres, Gérard Bourcier a œuvré pour la filière porcine.

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