Grâce à la force du réseau nous avons mené une opération bien cadrée
Quand la mobilisation des agriculteurs a-t-elle commencé dans le nord-ouest du département et comment s'est-elle organisée?
Nous avons mis en place un point de blocage au rond-point du Lion d'Angers dès le mercredi 24 janvier au soir, qui a tenu jusqu'au vendredi. Nous avions mobilisé 50 tracteurs et environ 150 personnes, dont un tiers de non adhérents à la FDSEA et au JA mais qui, partageant nos revendications, nous ont rejoint sous notre bannière commune. Nous avons ainsi regroupé les forces de six cantons pour tenir sur la longueur. Mon canton du Lion d'Angers, sous la houlette de Yannick Forestier, assurait la logistique : c'est-à-dire l'approvisionnement en bois pour les feux, la nourriture et la boisson pour les manifestants. Nous nous sommes appuyés sur les présidents cantonaux pour organiser le planning afin d'assurer une présence continue sur le rond-point. Et nous avons pu compter sur l'aide de la section des aînés, coordonnée par Georges Deschères, pour remplacer les actifs le matin entre 6 et 9 heures.
Votre secteur a également répondu présent pour l'opération escargot du 1er février. Comment s'est déroulée la coordination des différents cantons au départ du cortège, à l'échangeur de la Plesse?
La veille de cette manifestation, Emmanuel Lachaize, président de la FDSEA49, et Nathalie Pichaud, présidente de JA49, sont venus au Lion d'Angers pour expliquer les motivations de cette action car certains étaient réticents à ce déplacement jusqu'à Angers. Rappelons que nous sommes allés à Durtal le lundi pour soutenir les entrepreneurs : l'absence sur les fermes commençait à être longue ! Mais finalement, tous ont été convaincus de l'intérêt de la mobilisation : nous avons rassemblé 70 tracteurs à l'échangeur. Les adhérents du canton de Pouancé ont assuré la garde de nuit pour permettre aux autres de se reposer. Et c'est le canton d'Angers ouest, sous la direction de Jérôme Pelloin, qui s'est chargé de la logistique cette fois.
Aucun débordement n'a été signalé lors de ces actions. Comment l'ordre a-t-il été maintenu?
C'est la force du réseau : tout le monde se connaît, c'est plus facile pour faire respecter les consignes. Car tout était cadré par la FDSEA et les JA. Nous étions en relation permanente avec les forces de l'ordre en amont et pendant l'opération. Ils ont constaté que nous n'étions pas des amateurs et qu'ils pouvaient nous faire confiance. Nous avons respecté le parcours et nettoyé les sites de blocage avant notre départ.
Et quelles ont été les réactions du grand public?
Nous avons ressenti beaucoup de bienveillance et de solidarité. Cela fait chaud au cœur ! Au Lion d'Angers par exemple, des gens sont venus nous déposer des caisses de bananes mais aussi des pages de témoignages de soutien. Les entreprises nous ont livré de la viande, du vin et du pain...