Aller au contenu principal

Il trait ses vaches une fois par jour

L’éleveur laitier bio Jacques Pézot pratiquait la monotraite depuis 2019 sur 2 mois de l’année. Dorénavant, il le fait toute l’année.

« Je travaille pour vivre et je ne vis pas pour travailler », explique Jacques Pézot, éleveur laitier. C’est dans cette logique qu’il conduit son élevage laitier et qu’il a décidé de passer en monotraite depuis fin août. A Chemillé, sur 34,5 ha, il élève 30 à 35 vaches montbéliardes. Le tout en agriculture biologique depuis 2016.
Avant de passer à un système 100 % monotraite, l’agriculteur l’avait déjà expérimenté. « Depuis 2019, en juillet et en août, j’étais déjà en monotraite. » Et il ne faisait plus la traite le dimanche soir.

Pour parvenir à ce système, l’agriculteur regroupe tous les vêlages. Le premier commence le 20 août pour se terminer le 20 octobre. « Les vaches commencent à tarir en juillet. » Fin juin, l’éleveur a débuté la monotraite jusqu’à ce que les vaches soient complètement taries. Et au mois d’août, la salle de traite est fermée. « Parce que c’est toujours compliqué de se faire remplacer pendant la période estivale. Cette année, au mois d’août, il fallait juste donner du foin aux vaches tous les 2 jours. »  Après le 1er vêlage, l’éleveur n’a repris la traite qu’une seule fois par jour le 26 août.  
Au-delà de pouvoir partir en congés, la fermeture de la salle de traite permet aussi à l’éleveur de valoriser des prairies en pâturage. « Pour y accéder, il faut traverser une route départementale. »  En temps normal, avec les allées-venues que demande la traite, l’éleveur ne pouvait pas les mettre.
Et c’est aussi avec son amour des calculs que l’éleveur a réfléchi à sa stratégie. « Aujourd’hui, le lait bio de ma ferme est moins bien payé qu’un lait conventionnel... » Face à cette baisse de prix, l’agriculteur a décidé de vendre une partie de ses céréales. « Les années précédentes, toutes mes surfaces servaient à la production du lait. » Cette année, changement de stratégie. « J’ai vendu 5,5 ha de blé et de féverole. C’est une première depuis que je suis en bio. » Le manque à gagner de la perte de production de lait est largement compensé par la vente des céréales. « C’est une manière différente de valoriser le potentiel de mes prairies qui restent implantées pendant 7 ans », souligne l’agriculteur féru d’agronomie. « La ration du troupeau est moins riche. Les vaches produisent moins de lait mais cela reste rentable pour l’exploitation.  »
Le passage à la monotraite « se passe très bien. Comme les vaches viennent de vêler, elles sont moins stressées que lorsqu’elles passent de 2 à 1 traite du jour au lendemain. Mon taux cellulaire est de 171 000 cellulles/ml. »
Ses vaches produisent en moyenne 4 000 litres de lait par an. Auparavant quand il faisait 2 traites, il comptait 45 minutes de traite. « Aujourd’hui, cela me prend une heure le matin. »
Aujourd’hui, Jacques Pézot est bien décidé à conduire en monotraite son troupeau toute l’année. « C’est seulement si le lait montait à plus de 400 000 cellules/ml que je repasserais en 2 traites. »

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

En matière de phytosanitaires, le SRAL attire l'attention des agriculteurs sur l'absence d'équipements de protection individuels, des pulvérisateurs non contrôlés et sur les conditions d'emploi des produits.
Un bilan des contrôles qui va dans le bon sens

Vendredi 21 mars, le Préfet a réuni la profession agricole et tous les services de l'Etat pour faire un bilan des contrôles…

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Alors que les semis de printemps démarrent, les canons effaroucheurs à gaz doivent être implantés au minimum à 150 mètres des habitations riveraines.
Les effaroucheurs sonores autorisés jusqu'au 30 juin

L'utilisation des canons à gaz pour protéger les semis de printemps est régie par un nouvel arrêté préfectoral de 2024, avec…

Dans le clos de vigne associative de la Pierre à Fourneau, à Saint-Florent-le-Vieil : André Retailleau, vice-président de l'association Vigne et patrimoine du Montglonne, Daniel Thibault, trésorier adjoint et responsable des travaux et Roland Chevalier, viticulteur à la retraite et vice-président.
St-Florent adopte le cépage Floréal

À Saint-Florent-le-Vieil (Mauges-sur-Loire), l'association Vigne et patrimoine du Montglonne (VEPDM) a replanté une vigne dans…

Les métiers agricoles en vidéo

Ils se sont improvisés journalistes, vidéastes, monteurs : près d’une centaine de jeunes en formation agricole ont participé,…

Margot Mégis a détaillé les travaux engagés lors de la session.
Session Pac à Saumur
Réunis à Saumur pendant trois jours, 70 membres du syndicat Jeunes Agriculteurs ont réfléchi sur les contours de la future Pac.…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois