Aller au contenu principal

Indépendant,mais bien entouré

Augustin Pipard est installé à Ombrée d'Anjou (Pouancé) depuis novembre 2022, à l'EARL du Ruisseau. Le jeune agriculteur est aussi employé de Cuma et a plusieurs engagements professionnels et associatifs.

"J'adore échanger avec les gens !", confie Augustin Pipard, qui a reçu, début juin, des dizaines de visiteurs à l'occasion de Fermes en fête. D'un tempérament plutôt "fonceur" avec l'envie de "mener (sa) barque",  le jeune éleveur de limousines tenait à s'installer en individuel. Loin d'être isolé sur sa ferme, il s'entraide avec son père Emmanuel, agriculteur sur la même commune, et avec plusieurs jeunes installés récemment à Ombrée d'Anjou. "On avance main dans la main. Lorsque j'ai installé des panneaux photovoltaïques sur mes bâtiments, ils sont tous venus pour le démontage des tôles et la pose du bac acier", raconte-t-il.

Chauffeur de Cuma à mi-temps

Dans la famille, l'engagement a toujours été de soi, et Augustin, âgé de 25 ans, ne déroge pas à la règle. Il est vice-président du canton de Pouancé pour le syndicat Jeunes agriculteurs, membre du syndicat limousin, du bureau de la Cuma. Côté personnel, il fait partie de l'association de volleyball de Pouancé, de celle du triathlon, et joue au sein de la troupe de théâtre de Senonnes-Saint-Erblon. Si l'on ajoute que le jeune agriculteur sera papa en septembre, son emploi du temps est bien rempli. Car en plus de l'exploitation, il est aussi chauffeur de Cuma.

Le jeune homme a repris l'exploitation de deux frères qui avaient un élevage laitier et un élevage allaitant. Pas intéressé par le lait, il a souhaité se concentrer sur l'élevage d'un troupeau de limousines, acheté dans la Creuse. L'investissement est conséquent pour ce type d'installation (il faut compter entre 500 000 et 800 000 €), avec une rentabilité pas immédiate. Pour pallier cet inconvénient et s'assurer une assise financière au moins pendant les 5 premières années, son projet d'installation incluait donc, un mi-temps en parallèle de chauffeur à la Cuma la Pouancéenne. Augustin connaît cette Cuma comme sa poche, pour y avoir travaillé déjà avant son installation. Pour mieux concilier les deux activités, il a regroupé les vêlages sur les deux périodes les plus creuses pour la Cuma, novembre-décembre et mars-avril. La présence d'une Cuma équipée de matériels modernes, c'est aussi un atout majeur dans une installation en individuel, permettant de maîtriser les charges de mécanisation.

L'exploitation s'étend sur 98 ha, dont 50 ha, actuellement, sont consacrés aux cultures de vente (blé, colza, orge). Gros point fort, les terres sont groupées et desservies par des chemins pédestres. Pour Augustin Pipard, qui veut développer "un système d'élevage très herbager, en pâturage tournant dynamique avec des micro-parcelles", cette configuration est très favorable.  Son objectif est de monter de 40 mères limousines à 75 à terme, par croît interne. Les premières génisses issues de son troupeau vont vêler l'an prochain. Très sollicité par son entourage, il projette de faire de la vente directe à la ferme.

Des génisses en complément

En attendant que son troupeau de limousines ait atteint son rythme de croisière, le jeune éleveur élève une centaine de génisses en contrat avec Bovinéo, pour la filière Prim'herbe. Elles arrivent à 9 mois et sont commercialisées à 18 mois. À terme, il élèvera ses propres génisses limousines. En extensifiant le système, son idée de diminuer les surfaces de céréales de vente pour consacrer du temps à l'élevage et la vente directe. "Les événements climatiques me confortent dans mon choix de système herbager. Alors que beaucoup, dans ma région, abandonnent l'élevage, je suis persuadé que les terres s'y prêtent très bien". Cet l'automne, 2 ha de prairies seront aménagés en agro-foresterie. "Je souhaite contribuer à lutter contre l'érosion, offrir des abris aux auxiliaires des cultures, de l'ombre aux bovins", détaille Augustin Pipard, confiant en l'avenir de la production bovine allaitante. 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Alors que les conditions météo ont rendu difficile l'accès aux parcelles agricoles, cette mesure doit permettre de réaliser les travaux d'entretien dans les semaines à venir, et jusqu'au 15 avril.
Les haies peuvent être élaguées jusqu'au 15 avril

La FDSEA et les JA49 ont obtenu le report de la date d'interdiction de taille des haies.

A l'EARL le Pont Montreuil, à Châtelais : Thomas Jolly, conseiller territoire à la Chambre d'agriculture, Alexandre Mosset, chargé de mission agriculture et environnement à Anjou Bleu Commmunauté, Marc, conseiller agricole en recherche d'une exploitation et l'agriculteur Jean-Claude Fournier. "Je suis prêt à faire un parrainage si le jeune le souhaite", a souligné le futur cédant.
Un premier agribus en Segréen pour visiter des fermes à reprendre

Vendredi 21 mars, la Chambre d'agriculture et Anjou Bleu Communauté ont organisé le premier agribus en Maine-et-Loire. Un…

Qui sont les nouveaux agriculteurs ?

Alors que le renouvellement des générations est un enjeu majeur, l'Esa a mené l'enquête Agrinovo, sur les nouveaux…

En matière de phytosanitaires, le SRAL attire l'attention des agriculteurs sur l'absence d'équipements de protection individuels, des pulvérisateurs non contrôlés et sur les conditions d'emploi des produits.
Un bilan des contrôles qui va dans le bon sens

Vendredi 21 mars, le Préfet a réuni la profession agricole et tous les services de l'Etat pour faire un bilan des contrôles…

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Anne Mahé, directrice de la fédération Groupama49, Jacques Blondet et Dylan Mortier, préventeur des risques naturels à la caisse régionale de Groupama.
Anticiper le risque inondation
Afin de mieux maîtriser les coûts de sinistres et d'anticiper les risques, Groupama initie des actions de prévention sur le…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois