Sanitaire
Influenza aviaire : ça continue de grimper en Maine-et-Loire
Comme on pouvait s’y attendre, l’épidémie poursuit sa progression dans le Maine-et-Loire. Sur un rythme moyen de 6 nouveaux cas par jour, le département comptait 131 cas répertoriés ou en cours de suspicion avancée au 31 mars, et nous ne sommes probablement pas encore au pic.
Comme on pouvait s’y attendre, l’épidémie poursuit sa progression dans le Maine-et-Loire. Sur un rythme moyen de 6 nouveaux cas par jour, le département comptait 131 cas répertoriés ou en cours de suspicion avancée au 31 mars, et nous ne sommes probablement pas encore au pic.
A ce stade, les questions de la gestion de l’équarrissage et du dépeuplement cristallisent l’attention. Chargé du pilotage du centre opérationnel départemental de crise mis en place sous l’égide du sous-Préfet de Cholet, le directeur de la DDPP49, Eric David, fait le point sur la situation.
L’épineuse question de l’équarrissage
Un malheureux accident s’est produit samedi dernier au Lion d’Angers, où deux camions transportant des cadavres de canards issus de foyers influenza ont perdu une partie de leur chargement sur la route, alors qu’ils se rendaient au centre technique d’enfouissement de la Seda à Chenillé-Champteussé. Cet incident, pour lequel le Préfet a demandé l’ouverture d’une enquête de gendarmerie, et suite auquel la FDSEA49 et la Chambre d’agriculture ont décidé de déposer une plainte « dans le but de préserver les intérêts des agriculteurs », a généré colère et inquiétude sur le terrain. Comment se fait-il que des cadavres issus de foyers infestés puissent se retrouver dans une zone indemne ? « Parce que c’était jusqu’ici notre seul site d’enfouissement disponible » répond Eric David, qui précise qu’un second site est visé sur la commune la Poitevinière, « mais jusqu’à présent, ce centre ne dispose pas de station de nettoyage et de désinfection des camions, ce sur quoi nous sommes en train de travailler ». Afin d’absorber le flux montant, le directeur de la DDPP49 mise d’ailleurs « sur la stratégie des trois tiers : un tiers géré par les sociétés d’équarrissage, un tiers en centre d’enfouissement et un tiers enfoui sur place dans les exploitations ».
Des dépeuplements préventifs
Dans les zones réglementées, « plus de 80 élevages vont être dépeuplés à titre préventif, autour des sites stratégiques dits « très sensibles » des élevages de sélection pedigree et grands-parentaux » indique Eric David, qui précise que les éleveurs vont recevoir « très prochainement » un arrêté préfectoral individuel, mais que cela se fera « en bonne intelligence avec les groupements pour faire en sorte, chaque fois que cela sera possible, de chercher la voie de la valorisation commerciale des cheptels ». Concernant les sites dits « sensibles », comme par exemple les élevages repro, aucun chiffrage n’est connu à ce jour, l’interprofession devant en transmettre la liste d’ici la fin de la semaine. Une chose est sûre, cela touchera potentiellement plus d’élevages encore.
Sur la question des indemnisations, le directeur de la DDPP49 indique que ses services sont « en ordre de marche pour diffuser l’information aux premiers éleveurs ayant fait l’objet d’une détection de foyer ». En tout état de cause, au milieu de la tempête, il rappelle partout où cela est possible que cette épidémie est « un pur sujet de santé animale, sans incidence sur la santé humaine » et que « l’État fait son maximum ». Signe encourageant, l’épidémie semble marquer le pas en Vendée. Reste à espérer que cela suive la même trajectoire dans le Maine-et-Loire.