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Aviculture
Influenza : organiser le repeuplement

Le Cravi a tenu une réunion vendredi 6 mai à Angers en présence de la Draaf. Le début du repeuplement est programmé pour début juin, mais de manière très progressive.

Daniel Boudaud, trésorier du Cravi ; Nathalie Langereau, secrétaire générale du Cravi ; Régis Berteaux, chef de l’unité filières animales de la Draaf ; Jean-François Ramond, président du Cravi.
© AA

« Depuis fin février, 875 foyers d’influenza ont été comptabilisés dans les Pays de la Loire (à la date du 6 mai), ce qui  représente 32 000 tonnes de cadavres et environ 10 millions d’animaux morts », a précisé Armand Sanséau, le directeur de la Draaf des Pays de la Loire, lors d’une réunion du  Comité régional avicole  (Cravi) du 6 mai.Concernant les indemnisations, 16 millions d’euros (acomptes) ont été versés à des éleveurs de Vendée, Loire Atlantique, Maine-et-Loire. « En mai-juin, 40 millions seront à nouveau versés, et à fin juin, on devrait approcher des 80 millions d’euros », a indiqué Armand Sanséau. Cet acompte doit couvrir 75 % de la valeur marchande objective des cheptels (VMO) des animaux abattus ou euthanasiés. « La VMO est plus difficile à établir pour les élevages en vente directe que pour ceux qui commercialisent en groupements », a toutefois précisé le directeur de la Draaf. La Chambre d’agriculture a mis en place un accompagnement spécifique pour les circuits courts. A noter aussi que les VMO sont en train d’être recalculées pour tenir compte de l’envolée du coût des matières premières. Le solde prendra en compte cette revalorisation.

Repeuplement à partir de ChallansLe repeuplement, qui va concerner tous les élevages, qu’ils soient en circuits longs ou courts, va s’opérer dans la progressivité. Les services de l’état ont reçu l’instruction technique du ministère le 5 mai. Les premiers élevages à repeupler seront ceux d’une trentaine de communes autour de Challans, en Vendée. « L’objectif est de sécuriser le repeuplement, afin de permettre qu’au mois de novembre, s’il apparaît de nouveaux foyers, on arrive à les circonscrire, souligne Armand Sanséau. Il est aussi nécessaire que les mesures de biosécurité soient bien respectées, car sinon, ça repart de tout de suite ». Et après Challans ? Le principe général serait de partir de la côte atlantique vers l’intérieur des terres, mais aucune carte n’est établie à ce jour. Toutes les espèces ne seront pas réintroduites simultanément : les galliformes (poulets, pintades, poules) en premier, à partir du 1er juin et les palmipèdes, 1 mois après.D’autre part, les élevages qui ont eu un foyer ne seront pas repeuplés dès le 1er juin mais plus tard, lorsque la phase de ND 2 (nettoyage désinfection finale) sera effectuée. Le repeuplement ne concernera dans un premier temps que les élevages n’ayant pas été contaminés.La zone de Challans servira en quelque sorte de point zéro pour pouvoir répondre aux multiples questions soulevées. « La DDPP va chercher la meilleure approche possible pour un équilibre entre repeuplement et questions sanitaires, insiste le directeur de la Draaf.  L’important est de faire remonter au niveau national toutes les questions qui se posent , ». Et elles sont nombreuses, comme en témoignent les interrogations posées par les membres du Cravi, vendredi.  La disponibilité en poussins et canetons sera-t-elle suffisante ? Quelles mouvements seront possibles entre les différentes zones ? Peut-on avoir confiance en la désinfection ?

Incertitude sur l’appro en animauxAutre question importante : que se passera-t-il pour les élevages qui  sortiront de la zone réglementée et qui ne pourront plus être indemnisés, alors que leur vide sanitaire s’allongera faute de disponibilités en animaux ? Cet aspect suscite une vive inquiétude. En effet, l’indemnisation tombe à 50 % à partir de 150 jours après la levée de la zone réglementée. « Le problème est que la génétique reproductive a été durement impactée, souligne Joël Limouzin, président de la Chambre d’agriculture de Vendée. Il faudra peut-être 2 ans avant de retrouver une situation normale ». La filière la plus impactée est le canard, avec la destruction de cheptels grands-parentaux. Pour cette raison, la profession agricole plaide pour une levée plutôt par secteurs et non globale de la zone réglementée et pour augmenter la part d’indemnisation.Pour certaines productions très spécifiques liées à la saisonnalité, avec mises en place des lots en été, le repeuplement est une question urgente, car sans possibilité de repeupler, les éleveurs risquent de vivre une année blanche. C’est le cas par exemple pour les éleveurs de pigeons, caille et gibiers, dont les pontes ont lieu d’avril à juin.S.H

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