Aller au contenu principal

Installation
Installations atypiques : des besoins spécifiques à envisager

L’Adaséa s’interroge sur l’accompagnement de nouveaux publics.

Youenn Gloaguen, de l’Adaséa du Finistère, a présenté une étude réalisée en 2006 sur les installations atypiques.
Youenn Gloaguen, de l’Adaséa du Finistère, a présenté une étude réalisée en 2006 sur les installations atypiques.
© Anjou agricole

Le 27 mars, l’Adaséa a organisé une journée régionale d’information sur l’installation et la transmission à Angers. Youenn Gloaguen de l’Adaséa du Finistère y a présenté une étude réalisée en 2006 sur les installations atypiques*. « Nous sommes partis d’un paradoxe : d’un côté, une baisse continue du nombre d’installations, de l’autre un public nouveau pour l’installation au niveau du RDI sur lequel nous n’avions pas beaucoup de références », a-t-il souligné. Réalisée en Maine-et-Loire, en Loire-Atlantique et dans le Finistère auprès de 70 exploitations, l’étude a permis d’évaluer à 3 % le nombre d’exploitations atypiques, soit l’équivalent des agriculteurs bio, montrant qu’il ne s’agit pas d’un épiphénomène puisque ce chiffre est stable sur les quinze dernières années.

Des projets viables dans le temps    
Concernant leur profil, ces agriculteurs sont originaires à 75 % du département où ils s’installent. Ils ne sont que la moitié à avoir une origine agricole et sont plus de 65 % à s’installer hors du cadre familial. Ils s’installent en moyenne à 30 ans, contre 28 ans pour les installations aidées. Les exploitants atypiques ont le plus souvent, soit des niveaux plus faibles que la moyenne des agriculteurs qui s’installent, soit plus élevés. Plus de 30 % d’entre eux n’ont aucun diplôme agricole. La plupart ont eu une autre expérience professionnelle auparavant, le plus souvent en dehors du secteur agricole. Si 50 % des atypiques ont un revenu inférieur au Smic, le taux d’échec de ce type d’exploitation est de moins de 10 %, dix ans après l’installation, soit un taux semblable à celui des installations aidées. « Les atypiques dégagent un revenu moins important que la moyenne des exploitations, mais sur le long terme, ce sont des structures économiquement viables », a souligné Youenn Gloaguen. « Il s’agit de projets de vie. Les risques sont limités avec une mise en place progressive du projet ». Leurs principaux atouts seraient une implication agro-environnementale très forte et une indépendance vis-à-vis des aides, même si 43 % d’entre eux y ont accès. « La viabilité de ces entreprises ne se définit pas au sens comptable du terme, mais s’appuie sur d’autres critères », a précisé Youenn Gloaguen. D’où la pertinence d’adapter les critères pour les accompagner et pour répondre à leurs besoins spécifiques lors de l’installation. Souffrant d’un problème de reconnaissance, voire marginalisés, les exploitants atypiques ont souvent des difficultés à avoir accès à du foncier. L’Adaséa va à présent mettre à profit les enseignements de cette étude et de celle sur les stratégies de gestion en sociétés présentée l’après-midi.                

D. J.

*Exploitations répondants à au moins deux des trois critères suivants : plus de 50 % de la commercialisation est réalisée hors des circuits classiques ; la production fait appel à une variété ou une race locale peu commune ; l’exploitation est diversifiée dans ses activités (plus de 30 % du temps de travail ou du chiffre d’affaires).

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les oignons semences sont déchiquetés chez Alexis Girard à Jumelles. Dans le même secteur, l'orage a couché des arbres dans les champs de maïs semences.
La grêle a fait des ravages en Anjou

Un orage de grêle s'est abattu dans certains secteurs du Maine-et-Loire, mercredi 19 juin. Les dégâts sur les cultures…

La météo, les conditions de récolte et la variété cultivée entrent en compte dans le rendement, attendu en baisse cette année.
La récolte de ray-grass semences compliquée par la pluie

Les conditions météo de cette année vont peser sur les rendements de ray-grass semences. Reportage dans le Chemillois où des…

Augustin Pipard a créé son élevage de limousines et projette de faire de la vente directe sur sa ferme d'Ombrée d'Anjou (Pouancé).
Indépendant,
mais bien entouré
Augustin Pipard est installé à Ombrée d'Anjou (Pouancé) depuis novembre 2022, à l'EARL du Ruisseau. Le jeune agriculteur est…
Christiane Lambert, présidente du Copa.
Ursula von der Leyen doit afficher son ambition pour l'agriculture

Christiane Lambert quittera la présidence du Copa* au terme de 4 ans de mandat le 27 septembre prochain. Alors que le nouveau…

Le 28 juin, le conseil d'administration de la FDSEA s'est emparé des sujets environnementaux et de l'agrivoltaïsme.
La FDSEA prend position sur l'agrivoltaïsme
Le Conseil d'administration de la FDSEA 49 s'est réuni vendredi 28 juin dernier pour faire le point sur de nombreux sujets d'…
L'événement a réuni une dizaine d'organismes à Beaupréau.
Mobilisés pour la transmission
Avec une dizaine de partenaires, le Crédit Agricole Anjou Maine a organisé une rencontre destinée aux candidats à l'installation…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois