OGM
Jean-Michel Lemétayer dénonce la “reculade” du gouvernement
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Suite au rapport de la Haute autorité, Nicolas Sarkozy s’apprêterait à activer la clause de sauvegarde pour le maïs Mon 810. Et confirme l’examen du projet de la loi. Il s’ouvrira au Sénat en février.

Si la clause de sauvegarde était activée, les maïsiculteurs ne pourraient pas semer de maïs
Mon 810 au printemps.
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Réussir
Mon 810 au printemps.
Jean-Michel Lemétayer qui s'était dit prêt en octobre lors du Grenelle de l'environnement à accepter le principe d'un gel sur les cultures OGM à la condition qu'une loi soit votée et applicable avant les prochains semis du printemps voit ses espoirs s'envoler. La loi, selon toute vraisemblance, ne bénéficiera pas d'une procédure d'urgence et, la clause de sauvegarde pourrait être activée puisque la haute autorité a émis des doutes sérieux sur l’usage du maïs transgénique Mon 810 (voir encadré). Au sein du gouvernement, les avis se multiplient. Après Jean-Louis Borloo, c’est Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, qui faisait savoir mercredi, qu’elle était “extrêmement réticente” par rapport aux OGM et que “la clause de précaution” lui paraissait “tout à fait justifiée”. Le président de la République, Nicolas Sarkozy, va-t-il, si l'on s'en tient à ses déclarations lors de sa conférence de presse de mardi, activer la clause de sauvegarde auprès de Bruxelles ?
Il a assuré à Jean-Michel Lemetayer le 9 janvier, qu’il « prendra le temps de décider ». Cette décision française intervient alors que l'Allemagne, qui avait elle aussi activé cette clause voici quelques mois, vient de la retirer. Le leader de la FNSEA a dénoncé lors de ses vœux à la presse, le 9 janvier, la « reculade pour le moins surprenante du gouvernement ». En clair, la procédure qui vise à activer la clause de sauvegarde sur le maïs de Monsanto, le seul cultivé en France à hauteur de 22 000 hectares, ne permettrait plus aux maïsiculteurs français de semer des OGM au printemps.
Transparence et vérité
Le président de la FNSEA n'a eu de cesse de répéter que son organisation est légaliste. Il a toujours défendu la transparence sur ce dossier qui « bouge beaucoup » a-t-il ironisé. « Il faut clarifier les choses par la loi afin de sortir du feuilleton de l'été » pendant laquelle les faucheurs agissent a-t-il répété. «Il faut dire la vérité aux Français et sortir du mensonge », a-t-il martelé en faisant allusion aux importations d'OGM en France que l'on retrouve dans l'alimentation animale. L'AGPM n'a pas exclu la possibilité d'un recours en cas d'activation de la clause de sauvegarde par la France.
Des assurances de Nicolas Sarkozy
Reçu pendant plus d’une demi-heure par Nicolas Sarkozy, le 9 janvier, Jean-Michel Lemétayer est ressorti satisfait d’avoir obtenu une date pour le début de l’examen parlementaire du projet de loi sur les OGM. « Nous sommes presque dans le calendrier souhaite », a commenté le président de la FNSEA à l’issue de l’entretien, précisant que le texte gouvernemental poursuivrait son parcours à l’Assemblée nationale après les élections municipales. « Ce qui est important, c’est que le président de la République reconnaisse l’importance d’un débat au Parlement ». Par ailleurs, « le président a reconnu le besoin de différencier le débat global sur les OGM et le cas spécifique du Mon 810 » a souligné Jean-Michel Lemétayer.
Ces éléments interviennent alors que s'ouvre, la semaine prochaine, la série des débats au sein de la coopérative Terrena. On se souvient que la coopérative s'y était engagée, lors de la conférence de presse à la Chambre d'agriculture en juin dernier lorsqu’elle avait annoncé les essais aux champs (35 hectares), essais aux trois quarts détruits. Ces rencontres, trente-quatre dont onze en Maine-et-loire, réparties sur l’ensemble du territoire de la coopérative couvrant sept départements, permettront aux 26 000 adhérents de la coopérative de s’exprimer (voir planning des dates). Un questionnaire sera remis à cette occasion aux participants. On lira aussi à ce sujet l’interview de Thony Cesbron en page 2.
Il a assuré à Jean-Michel Lemetayer le 9 janvier, qu’il « prendra le temps de décider ». Cette décision française intervient alors que l'Allemagne, qui avait elle aussi activé cette clause voici quelques mois, vient de la retirer. Le leader de la FNSEA a dénoncé lors de ses vœux à la presse, le 9 janvier, la « reculade pour le moins surprenante du gouvernement ». En clair, la procédure qui vise à activer la clause de sauvegarde sur le maïs de Monsanto, le seul cultivé en France à hauteur de 22 000 hectares, ne permettrait plus aux maïsiculteurs français de semer des OGM au printemps.
Transparence et vérité
Le président de la FNSEA n'a eu de cesse de répéter que son organisation est légaliste. Il a toujours défendu la transparence sur ce dossier qui « bouge beaucoup » a-t-il ironisé. « Il faut clarifier les choses par la loi afin de sortir du feuilleton de l'été » pendant laquelle les faucheurs agissent a-t-il répété. «Il faut dire la vérité aux Français et sortir du mensonge », a-t-il martelé en faisant allusion aux importations d'OGM en France que l'on retrouve dans l'alimentation animale. L'AGPM n'a pas exclu la possibilité d'un recours en cas d'activation de la clause de sauvegarde par la France.
Des assurances de Nicolas Sarkozy
Reçu pendant plus d’une demi-heure par Nicolas Sarkozy, le 9 janvier, Jean-Michel Lemétayer est ressorti satisfait d’avoir obtenu une date pour le début de l’examen parlementaire du projet de loi sur les OGM. « Nous sommes presque dans le calendrier souhaite », a commenté le président de la FNSEA à l’issue de l’entretien, précisant que le texte gouvernemental poursuivrait son parcours à l’Assemblée nationale après les élections municipales. « Ce qui est important, c’est que le président de la République reconnaisse l’importance d’un débat au Parlement ». Par ailleurs, « le président a reconnu le besoin de différencier le débat global sur les OGM et le cas spécifique du Mon 810 » a souligné Jean-Michel Lemétayer.
Ces éléments interviennent alors que s'ouvre, la semaine prochaine, la série des débats au sein de la coopérative Terrena. On se souvient que la coopérative s'y était engagée, lors de la conférence de presse à la Chambre d'agriculture en juin dernier lorsqu’elle avait annoncé les essais aux champs (35 hectares), essais aux trois quarts détruits. Ces rencontres, trente-quatre dont onze en Maine-et-loire, réparties sur l’ensemble du territoire de la coopérative couvrant sept départements, permettront aux 26 000 adhérents de la coopérative de s’exprimer (voir planning des dates). Un questionnaire sera remis à cette occasion aux participants. On lira aussi à ce sujet l’interview de Thony Cesbron en page 2.
M.L.-R. et agences de presse