Agriculture biologique
La Bio encore méconnue
Plus de 350 adhérents de la FDSEA ont participé à une enquête au cours de l’hiver.
Près de 50 % des agriculteurs interrogés se sentent proches ou assez proches de l’agriculture biologique. Par contre seuls 6 % estiment avoir une connaissance du cahier des charges.
L’agriculture biologique est encore mal connue sur le plan technique et l’est encore moins sur le plan économique. Ainsi,
74 % des agriculteurs interrogés estiment que les filières bio ne sont pas organisées pour faire face au marché et 60 % considèrent la bio comme un effet de mode. À revenu identique, seulement
25 % seraient prêts à faire le pas vers l’agriculture biologique, ce chiffre grimpe à 66 % si un revenu supérieur était garanti, par contre, 34 % préfèreraient rester en conventionnel. Sur le plan technique, les freins à la conversion sont multiples. C’est le salissement des parcelles et la maîtrise des nuisibles qui semblent les plus difficiles à maîtriser. Pour les éleveurs, le chargement est souvent un frein, il dépend notamment du système d’élevage à l’origine et du territoire concerné.
La pratique de la bio apparaît donc plus ou moins complexe pourtant, les agriculteurs bio sont considérés comme des agriculteurs comme les autres à
66 %, à noter que 15 % les considèrent comme novateurs et 8 % comme passéistes. En terme d’image, les agriculteurs interrogés au sein du réseau FDSEA pensent malgré tout qu’il y a un clivage entre bio et non bio pour 52 % mais l’image qu’ils en ont reste positive à 58 %.
Les pratiques agricoles en bio sont méconnues. Pour 59 % d’entre eux, les exploitants estiment que la communication auprès des agriculteurs est insuffisante.
En revanche, lorsque l’on demande à qui ils pourraient s’adresser pour répondre à leurs questions sur la bio la Chambre d’agriculture arrive en tête, plébiscitée par plus de 40 % des répondants.
Présenté au Conseil d’administration de la FDSEA jeudi dernier par Christian Huet, président de la section bio départementale et Yann Cloarec, agriculteur bio à La Membrolle, cette enquête pourra être affinée notamment en croisant les réponses entre elles (âge, territoire, type de production, …). Ce fut également l’occasion pour Sabine Rouart, conseillère technique du réseau bio de la Chambre d’agriculture, de répondre à l’un des enseignements de l’enquête en présentant le cahier des charges Bio qui est très mal connu.
S. P.