Aller au contenu principal

La biosécurité d’un élevage, ça se soigne

Limiter la propagation des infections au sein et à l’extérieur d’un troupeau, c’est possible grâce à l’adoption de mesures préventives simples. Illustration lors d’un atelier GDS organisé mardi 12 mars à Segré.

Philippe Blanquefort (debout à droite), directeur du GDS Maine-et-Loire, lors de l’atelier consacré à la biosécurité, mardi 12 mars à Segré.
Philippe Blanquefort (debout à droite), directeur du GDS Maine-et-Loire, lors de l’atelier consacré à la biosécurité, mardi 12 mars à Segré.
© AA

En quoi consiste la biosécurité dans un élevage ? D’abord à prévenir l’introduction d’agents infectieux venus de l’extérieur. Ensuite, lorsque cela n’a pas été possible, à restreindre leur dissémination au sein du troupeau. Enfin, à éviter leur transmission au cheptel voisin et éventuellement aux humains.  Dans un contexte de diarrhée virale bovine (BVD), avec 1 % des bovins achetés et 4 % des veaux nés de mères achetées gestantes classés  IPI (pour Infecté permanent immunotolérant), ces impératifs sont plus que jamais d’actualité. Mardi 12 mars, à Segré, le GDS Maine-et-Loire a consacré à cette question l’un de ses ateliers. Le directeur du groupement, Philippe Blanquefort,a évoqué le plan d’éradication de la BVD en cinq volets, mis en place par le GDS : confirmer par l’analyse le statut négatif du troupeau ; dépister les jeunes bovins, et assainir (pose de boucle auriculaire) en cas de résultat positif ; empêcher la circulation à l’extérieur des individus IPI ; dépister systématiquement les animaux achetés ; dépister le veau après achat d’une femelle gestante.La BVD s’attaquant au système immunitaire, elle permet à d’autres maladies de s’exprimer. La fièvre Q, par exemple. Elle provoque des avortements chez la vache, et chez les humains des épisodes fièvreux similaires à la grippe, voire des fausses couches. La bactérie responsable de cette infection se diffuse par voie aérienne sur plusieurs kilomètres. Pour s’en prémunir, le plus sûr est de pratiquer la vaccination préventive. à défaut, si elle entre dans l’exploitation, on cherchera à circonscrire sa propagation. « Quelle que soit la maladie, avant et après une intervention en élevage, se laver les mains au savon élimine 90 % des virus et microbes », rappelle à dessein Clara Bourel, vétérinaire du GDS.  Le bovin atteint de la fièvre Q devra être mis à l’isolement, et vacciné avec le reste du troupeau. Seul un exploitant présent à l’atelier a témoigné  avoir fait vacciner préventivement son cheptel contre la fièvre Q, notamment suite aux préconisations du GDS.La biosécurité peut certes apparaître comme un processus complexe, étant donné le nombre de paramètres à intégrer. « Mais elle est de mieux en mieux maîtrisée, surtout par les élevages hors sol qui sont très en avance sur ce sujet », assure Clara Bourel.

Vincent Faure

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

FDSEA et JA en tête dans le Maine-et-Loire

Le dépouillement du scrutin des élections Chambre d'agriculture qui s'est clôturé le 31 janvier 2025 avait lieu ce jeudi 6…

JA et FDSEA l'emportent dans le Maine-et-Loire

A l'issue du dépouillement des votes à la Préfecture de Maine-et-Loire le 6 février dernier, le Préfet a proclamé les…

Anthony Germond, trésorier de la Cuma Biolys ; Alexis Leroy, salarié, et Jérémy Boutin, devant le matériel de la Cuma, l'automoteur d'épandage Holmer et la tonne.
Une organisation collectivepour l'épandage de digestat
À Bellevigne en Layon (Faveraye Machelles), la Cuma Biolys gère l'épandage de digestat de deux unités de méthanisation, fédérant…
Un mois avant le concours, Roosevelt est isolé du troupeau, dans un box paillé généreusement pour le préserver des blessures et salissures.
Roosevelt monte à Paris

Roosevelt, le taureau de Thierry Hamard est sélectionné pour le concours de la race charolaise au Salon de l'agriculture à…

Yves Maho, Sophie Ammann et Bixintxo Aphaule, cidriculteurs dans le Morbihan, la Sarthe et les Pyrénées Atlantiques.
Cidriculteur, un métier encore trop méconnu
Tout comme la bière, le cidre a désormais sa place au Salon des vins de Loire, signe d'un décloisonnement entre les boissons. Une…
Elections Chambre d'agriculture 2025

Que faire si vous avez perdu ou n'avez pas reçu votre matériel de vote ?

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois