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La commision agricultrices fête ses cinquante ans

La commission des agricultrices de la FNSEA a 50 ans. Pour cette occasion, 500 agricultrices de 70 départements, dont 11 du Maine-et-Loire, se sont retrouvées à Dax les 9 et 10 novembre.

Une quarantaine d'agricultrices de la région des Pays de la Loire ont fait le déplacement à Dax pour fêter le cinquantième anniversaire de leur commission.
Une quarantaine d'agricultrices de la région des Pays de la Loire ont fait le déplacement à Dax pour fêter le cinquantième anniversaire de leur commission.
© AA

«Donner une image plus positive du métier»


« Alors que les agricultrices représentent 37 % de la population active agricole en Europe, on ne dénombre que 5 présidentes des FDSEA et seulement deux présidentes de
chambre d’agriculture dans toute la France»
, a souligné Karen Serres, présidente de
la Commission des agricultrices de la FNSEA, devant les 500 agricultrices venues participer au 50e anniversaire de la Commission, la semaine dernière, à Dax.
Celle-ci revendique 30 000 adhérentes. Preuve qu’il reste encore du chemin à parcourir pour que l’égalité de traitement et de représentation entre hommes et femmes soit effective. L’attractivité de la profession auprès d’un public de femmes tient à la capacité à véhiculer une image positive des métiers de l’agriculture, estime Karen Serres. « Etre agricultrice ce n’est pas seulement porter des bottes et un foulard sur la tête », a lancé la présidente de la Commission. Agricultrice doit être un métier que l’on choisit.

«La mixité c’est l’avenir»

Fières d’avoir défendu le statut de conjoint collaborateur qui est devenu une réalité sur une exploitation individuelle ou sociétaire depuis le 1er mai 2000, les agricultrices ont obtenu qu’il s’applique aussi aux concubins et aux bénéficiaires d’un Pacs. Mais le combat syndical ne s’arrête pas là. La commission des agricultrices demande que la durée du congé maternité soit le même en agriculture que pour les femmes relevant des autres catégories socio-professionnelles. La commission œuvre également pour l’amélioration du montant des pensions des conjoints.
Une saynète proposée par les agricultrices du Grand Est a permis de faire passer le message sur le mode de plafonnement et de répartition des différentes aides agricoles, notamment celles du deuxième pilier de la PAC (les aides du développement rural) : les agricultrices se battent pour qu’en EARL, comme ailleurs, 1 + 1 = 2 et non 1+1=1 comme actuellement. Même si l’idée de quota hommes/femmes dans les OPA comme cela a été présenté par une représentante syndicale espagnole, a dû mal à percer en France, les intervenantes de la table ronde sur l’engagement des femmes et la prise de responsabilités ont rappelé aux participantes, l’importance de s’engager pour faire partager son point de vue.
A Dax, lors du congrès, des propositions concrètes d’actions liées à 5 thèmes définis lors de
réunions d’agricultrices en région, ont été votées par les participantes. La démocratie participative appliquée à l’agriculture. Un concept à la mode et... porté par une femme politique. «La mixité, c’est l’avenir», a conclu Karen Serres.


« Des témoignages forts sur l’engagement »


Une quarantaine d’agricultrices des Pays-de-la Loire se sont rendues à Dax pour fêter les 50 ans de la Commission. Avec 11 participantes, le Maine-et-Loire était lui aussi bien représenté.

 

 

Marie-Louise Mary, ancienne présidente de la Commission agricultrice du Maine-et-Loire :« J’ai vécu ces deux jours de rencontre avec la distance de ce que moi j’ai vécu autrefois. J’ai eu beaucoup de joie de revoir les personnes, comme Anne-Marie Bernard de la Meurthe-et-Moselle, avec qui nous nous étions retrouvées en juillet 57 à Paris pour mettre en place ce qui allait devenir la Commission agricultrice. A Dax, j’ai été interrogée sur les motifs de mon engagement : je ressentais la profession d’agricultrice comme quelque chose de beau, de vrai. J’ai toujours été très bien accueilli par les hommes à la Fédération et à la Chambre d’agriculture dans les différentes responsabilités que j’ai occupées. Mais ce n’était pas toujours facile d’intervenir dans une assemblée masculine. Aujourd’hui, les agricultrices sont mieux informées, elles ont fait davantage d’études. Mais il y a encore des femmes qui n’osent pas participé aux réunions locales. Les agricultrices ont encore besoin de formation et d’information pour s’intégrer pleinement et assumer leur participation dans la vie syndicale. Elles ont tout à y gagner. »


Jacqueline Cottier, présidente de la Commission de Maine-et-Loire : « L’accueil des agricultrices des Landes a été très chaleureux. Il y a eu des témoignages très forts sur l’engagement qui ne peuvent inciter à suivre l’exemple de ces femmes. Nous avons beaucoup reçu de celles qui ont partagé leur expérience. Marie-Louise Mary a fait le déplacement en car avec nous, malgré ses deux mains immobilisées à la suite d’une chute. Elle a rappelé qu’il n’était pas plus facile il y a 50 ans de se dégager du temps. Les femmes doivent oser prendre des responsabilités. Nous devons dégager une image positive de ce que nous faisons, mettre en avant nos actions, nos réussites pour donner l’envie à d’autres de nous rejoindre ».

Nathalie Bessoneau, agricultrice à Brion : « Il y avait une bonne ambiance, nous avons été très bien accueillies, tout était très bien organisé. Installée depuis mars l’année dernière, je suis engagée depuis peu dans la Commission, ce rassemblement m’a permis de mieux connaître les agricultrices de mon département. Dans mon parcours, c’est une expérience intéressante qui renforce mon engagement. J’ai réalisé combien l’action des agricultrices n’est jamais finie, que nous avons toujours des combats à défendre ».



Les orientations 2007 : 5 priorités et des actions concrètes

1) des prix rémunérateurs, pour vivre de son métier : effectuer un relevé de prix des produits phytosanitaires
2) Reconnaître les agricultrices : organiser une réunion départementale sur les évolutions du statut des agricultrices suite à la loi d’orientation agricole
3) Promouvoir le métier d’agricultrice et lui donner une image positive : réalisation d’un article par semestre sur les agricultrices dans un magazine non agricole
4) L’égalité homme – femme en agriculture : saisie de la HALDE (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité ) vis à vis du calcul d’accès aux aides du 2ème pilier PAC
5) Avoir un meilleur accès aux responsabilités, prendre des responsabilités, s’engager : Création d’un chèque-emploi services pour les agricultrices amenées à prendre des responsabilités professionnelles.


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