Innov’action
La communication valorise l’innovation
Le mois de l’innovation en agriculture débute. L’occasion de montrer que l’agriculture est moderne, prospective et de s’échanger les bonnes idées.
Oui, l’esprit d’innovation est là. Le message central qui anime l’opération Innov’action a plusieurs portées. Les représentants du réseau Chambres d’agriculture en ont détaillé les déclinaisons le 23 mai, sur l’exploitation de Christelle et Olivier Marolleau (Vihiers), lors de sa présentation officielle. En plus de conforter les relations entre la production et la recherche, ou de rappeler l’importance des dynamiques collectives, ce mois de l’innovation est, bien entendu, un moyen de la diffuser. Car comme le rappelle Christiane Lambert, pour la Chambre régionale d’agriculture, “l’important dans l’innovation, c’est le transfert, qu’elle ne reste pas dans nos bureaux.”
Les agriculteurs parlent aux agriculteurs
En France, ce sont 200 entreprises agricoles qui se proposeront à la visite sur le mois de la manifestation pour mettre en avant les pratiques ou les équipements innovants qui s’y développent. “Le label Innov’action rappelle que l’innovation est au départ le fait des agriculteurs. Les Chambres d’agriculture leur apportant un accompagnement pour la recherche ou l’expertise par exemple”, justifie Claude Cochonneau représentant l’APCA (Assemblée permanente des Chambres d’agriculture) en qualité de vice-président. Christiane Lambert abonde : “Quelle que soit la filière, les agriculteurs sont des Géo Trouvetou qui mettent en œuvre des solutions. C’est satisfaisant de constater qu’ils s’ouvrent plus facilement à la communication pour montrer qu’ils ont cette capacité d’innovation.”
Initiée dans les Côtes d’Armor sur des problématiques environnementales, la démarche Innov’action s’est développée, autant géographiquement, puisque 12 régions participent, que sur le plan des enjeux et des thèmes auxquels elle s’intéresse : “Bâtiments, robotique ou connectique…, illustre Claude Cochonneau, “chaque exploitation présente un thème différent.”
Chez Christelle et Olivier Marolleau, le 17 juin, il sera surtout question d’énergie et de groupes de progrès, puisque les éleveurs s’intéressent notamment à des moyens de réduire leurs charges et analysent leurs pratiques et le fonctionnement de leur entreprise au sein d’un de ces groupes.
Des idées transposables
Autre groupe autre sujet, l’EARL de la Haute Jaminière présentera aussi le projet de méthanisation collective dont elle fait partie et son expérience de la valorisation des haies bocagères. Autre groupe autre sujet, l’EARL de la Haute Jaminière présentera aussi le projet de méthanisation collective dont elle fait partie et son expérience de la valorisation des haies bocagères. Avec 12 km de linéaires sur son parcellaire, Olivier Marolleau a fait intervenir une pelleteuse équipée d’un sécateur et un déchiqueteur, alors qu’il réalisait lui même l’entretien des haies avec un broyeur et une tronçonneuse auparavant. Il explique les avantages qu’il a constatés : “le travail est fait rapidement : 130 m3 de bois ont été déchiquetés avec 85 l. de fioul...”
Christelle Fradin, Chambre d’agriculture, précise : “85 ha, 75 vêlages. L’EARL de la Jaminière est très représentative de ce qui existe dans la région.” Car c’est bien un des éléments clef que les organisateurs mettent en avant : “Il n’y a rien d’exceptionnel.” Les innovations présentées par les agriculteurs qui ouvriront leurs portes, “sont réalistes et transposables.”