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Sival
La compétitivité des entreprises agricoles passe aussi par l'innovation

Pour les professionnels, exposants et visiteurs, le Sival reste un lieu d’échange et d’informations sur les nouveautés du secteur des productions spécialisées.

600 exposants présentent chaque année leurs nouveautés.
600 exposants présentent chaque année leurs nouveautés.
© AA

Un lieu pour la recherche, pour l'innovation et pour la formation. C'est ainsi que Paolo Bruni, le président de la Cogeca (Confédération générale des coopératives agricoles de l'Union européenne), a qualifié le Sival qu'il inaugurait, mardi matin, en compagnie de Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA. Et faisant fi de la morosité ambiante et des sirènes de la décroissance, l'Italien, déjà venu au Sival l’an dernier pour une table ronde, a tenu à rappeler “le rôle prépondérant de la France et de l'Italie, signataires du Traité de Rome, dans l'élaboration d'une politique agricole commune capable d'assurer l'alimentation en quantité et en qualité”.  Pour ce faire, au-delà de la nécessaire adaptation aux nouvelles exigences et aux demandes de la société, les entreprises agricoles du végétal spécialisé ont besoin de gagner en compétitivité. C'est cet objectif que la FNSEA assignera dans une prochaine lettre aux futurs candidats à la présidentielle. Parmi ses propositions, la TVA emploi que la FNSEA réclame "depuis plus de quinze ans", a souligné Christiane Lambert ; ce nouveau dispositif viendrait ainsi alléger le coût du travail en transférant une partie de la charge sur la consommation. "C'est de cette façon que les entreprises françaises pourront lutter contre le dumping social pratiqué par d'autres pays". Xavier Beulin, que Christiane Lambert remplaçait pour cette inauguration, était précisément en Ariège, ce mardi, pour rencontrer le président de la République ;  le président de la FNSEA devait également rencontrer le chef de l'État mercredi soir à l'Élysée, après le sommet pour l'emploi. Autre demande de la FNSEA  pour assurer l’avenir des productions : l'accès à l'eau,  “garantie sine qua non” pour les entreprises du végétal spécialisé. Christiane Lambert a aussi rappelé les préconisations en matière d'économie de foncier.

International
Avant les discours, le cortège inaugural avait pris le temps de parcourir les allées du salon qui s'étend depuis le hall A jusqu'à Amphithéa. Toujours un peu à l'étroit, le Sival est, chaque année, victime de son succès et ne peut satisfaire les demandes de tous les exposants, notamment ceux venant de pays étrangers. Or, l'intérêt des exposants, en dépit des difficultés qui peuvent toucher certains secteurs, ne faiblit pas. "Le marché français est le plus important", confirme le représentant de la marque Forigo, qui propose du matériel de maraîchage. En confirmant les prochains travaux de rénovation et d'agrandissement des bâtiments, Jean-Claude Bachelot, le président d'Angers parc expo, a ainsi répondu à la demande de Bruno Dupont de pouvoir accueillir encore plus d'exposants et de visiteurs. Des travaux qui démarreront après le prochain Sival de janvier 2013  et seront terminés pour accueillir le Sival de 2014.

M. L.-R.

Conjoncture

Les légumes dans la tourmente

Pour la présidente de la Fédération nationale des producteurs de légumes de France, Angélique Delahaye, les producteurs ne sont toujours pas remis de l'année 2011 qui a vu un emballement médiatique venir mettre à mal la production de concombres. "La page E.coli n'est pas tournée", commente-t-elle. "Toutes les campagnes de production sont à la baisse car la suspicion s'est étendue à l'ensemble des légumes et le climat atypique n'incite pas à la consommation". Elle cite l'exemple de son entreprise où la mise en place d'endives est inférieure à celle de 2009. Peu de consommation et donc, en dépit des plus faibles volumes, des cours très bas. "On n'est pas très optimistes pour 2012", reconnaît elle. Et ce, malgré les mesures d'allègement des charges consenties en 2010 sur les salariés occasionnels et en 2011 sur les permanents. "On est loin des espérances et des besoins. Et il ne faudrait pas, qu'en plus, les accords bilatéraux avec le Maroc soient conclus sauf si, au plan social, environnemental et sanitaire, ce pays s'aligne sur nos contraintes".
C'est pourquoi la présidente de Légumes de France table sur la mise en place prochaine, annoncée avant l’élection présidentielle, de la TVA emploi pour tenter de limiter les dégâts.

M. L.-R.

Innovation

Éco-cep, un outil sur-mesure

Lauréat d'un Sival d'or, trophée de l'innovation 2012, l’Éco-cep est à la fois un outil "économique et écologique", commente son distributeur, la maison Chabas.
Mis au point par Joël Clément et Frédérick Décès, ce matériel permet de venir nettoyer au plus près, par un système en basse pression, le pied de vigne sans laisser aucune trace d'herbe. "Nous l'avons adapté à partir d'une demande précise d'un producteur", commentent ses inventeurs. Après un an de mise au point, il est commercialisé depuis six mois et fait déjà l'objet de nombreuses demandes de démonstration. Une version existe aussi pour les vergers. En Maine-et-Loire l’Éco-cep est élaboré par Modéma.

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