Aller au contenu principal

Révision des zones vulnérables
La concertation se poursuit

La Dreal se déclare prête à recevoir les arguments de la FDSEA, mais en réalité les critères utilisés pour le classement des bassins versants et nappes souterraines laissent peu de marge de négociation.
La Dreal se déclare prête à recevoir les arguments de la FDSEA, mais en réalité les critères utilisés pour le classement des bassins versants et nappes souterraines laissent peu de marge de négociation.
© AA

Lundi 16 juillet a eu lieu une nouvelle étape de la concertation sur la révision de la zone vulnérable. Les FRSEA et Chambres d’agricultures ont rencontré à Orléans la Dreal* du bassin Loire-Bretagne, pour faire le point sur la méthode employée.
La Dreal se déclare prête à recevoir les arguments de la FDSEA, mais en réalité les critères utilisés pour le classement des bassins versants et nappes souterraines laissent peu de marge de négociation. Les responsables déplorent une démarche inversée : lorsqu’il y a pollution par les nitrates, l’agriculture est présumée responsable des nitrates présents dans les cours d’eau ou nappes. Aux organisations professionnelles de prouver que la pollution est ponctuelle ou d’une autre source qu’agricole, et donc ne justifie pas un classement en zone vulnérable. La prise en compte de l’eutrophisation marine fait aussi débat : un seuil de 11,5 mg/l. de nitrates dans les eaux superficielles est proposé par la Dreal, sans fondement scientifique vérifié, et sans considérer les sources non agricoles de nitrates. “L’administration devrait aussi s’intéresser aux aspects socio-économiques et aux conséquences environnementales”, a affirmé Jean-Loïc Landrein, président de la Chambre d’Agriculture de la Sarthe. En effet, si elle reconnait les impacts d’un classement sur les élevages des secteurs concernés, la Dreal considère que ce n’est pas un élément à prendre en compte (pour la Commission Européenne) pour éviter l’extension des zones vulnérables. Un argument intolérable pour les professionnels, qui ont décidé d’évaluer de façon chiffrée le coût d’une potentielle extension, en termes d’aménagement des capacités de stockage des effluents, et surtout de perte potentielle d’activité économique directe et indirecte. Des données qui seront synthétisées en septembre et qui, en cette période difficile pour notre économie, devraient faire réfléchir nos dirigeants politiques.

Marie Calmejane
* Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement

Interview de Pascal Laizé, Chargé du dossier “Environnement” à la FDSEA.

“Constamment, lever les obstacles”

La ministre de l'environnement, Delphine Batho, vient d'annoncer l'abandon des projets de décrets relatifs à la création de retenues d'eau pour l'irrigation. Qu’en pensez-vous ?
Pascal Laizé : Déjà, lors de l'élaboration des décrets (décret sur l'assouplissement de la procédure et sur les recours), nous avions considéré que la mesure n'était pas suffisante car elle était réservée aux réserves de substitution. Ce que nous voulions – et ce que nous voulons toujours – ce sont des assouplissements pour la création de nouvelles réserves. Nous n'avons pas été entendus la première fois. Nous ne le sommes pas plus aujourd'hui.
Ceci dit, le Maine-et-Loire n’était pas concerné par la création de telles réserves de 350 000 m3. L'abandon de ce projet de décret n'aura pas de conséquences locales.

Et pour ce qui est de l'autre projet de décret ?
Concernant les recours, la procédure est déjà tellement complexe qu'une fois l'autorisation obtenue, celui qui met en place une réserve ne doit pas courir le risque de ne pas pouvoir s'en servir. Quand le permis de construire est acquis, il doit le rester. Les opposants ont tout le temps de s'y opposer avant.

Les positions se radicalisent ?
Ce qui est surprenant c'est que les mêmes élus qui siègent à certains Conseils régionaux encouragent les particuliers à stocker l'eau mais créent des difficultés quand les agriculteurs veulent le faire en période hivernale. Quant à la réunion que prévoit la ministre de l'Environnement entre les agriculteurs et les associations environnementales sur le stockage de l'eau, on sait que ces dernières y sont opposées. Ça risque donc d'être des réunions pour rien.

Qu'attendre ou craindre de la conférence environnementale prévue en septembre ?
On sait déjà que ce sera difficile. C'est déjà difficile et le travail de la FDSEA c'est de combattre tous les obstacles. Nous travaillons notamment la révision du Sdage qui doit intervenir en 2014. Il ne faut rien laisser passer et être vigilant dès maintenant pour éviter des mesures restrictives. Nous nous y employons tous les jours.

m. l.-r.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Jean-Claude Bretault, 55 ans et Vincent Ory, 45 ans, associés de l'EARL de la Bouillère. Installés sur 150 ha, ils élèvent 75 truies en naisseur-engraisseur et 73 vaches laitières. Il y a un robot de traite depuis 2009.
Qui pour remplacer Jean-Claude ?
À l'EARL de la Bouillère à Mauges-sur-Loire (La Pommeraye), Jean-Claude Bretault a entrepris, avec son associé, une série de…
Yohann Serreau, producteur en Eure-et-Loir, président de l'Unell.
Ruptures de contrats avec Lactalis : "Une solution pour chaque éleveur à la fin de l'année"

Suite à la décision unilatérale de Lactalis d'interrompre la collecte auprès de 272 éleveurs,  l'Unell (Union nationale…

Un ciné-débat sur les femmes en agriculture

Rencontre avec Valérie Gohier, ancienne agricultrice et aujourd'hui formatrice, qui témoignera à la soirée ciné-débat…

Patrick Pineau et sa fille Marie, de l'entreprise Atlantic Aviculture Services, installée à Tillières
Atlantic aviculture services prend son envol

Société créée en 2009 par Patrick Pineau, AAS (Atlantic aviculture services) continue, malgré les aléas sanitaires, à…

Maladie hémorragique épizootique en France.
Point sur la MHE et la FCO en Maine-et-Loire
Le Maine-et-Loire est largement touché par la MHE et dans une moindre mesure, la FCO8. Aucun cas de FCO 3 à ce jour.
Megane Colineau, Aubin Maussion et Paul Asseray ont témoigné de leur parcours à l'installation.
Conseils aux futurs installés

Au forum à l'installation de JA49, jeudi 14 novembre, au Domaine du Matin calme (Juigné-sur-Loire), trois jeunes installés ou…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois